Saint Emilion : Laroze 2009 et 2018, Château de Minière vignes centenaires 2015, Montagne : Simon Blanchard : Guitard 2015

Nous avons proposé à aux dégustateurs et à leur conjoint de terminer la soirée (après la verticale de Pavie Macquin) autour du dîner décontracté suivant : crème de choufleur et pois chiche au curry, cookies au parmesan et pignon de pin, rôti de boeuf en gélée au foie gras, fromage, et soupe de nectarine à la verveine.

Les vins blancs qui on été servis avec les entrées ayant été déjà commentés dans des billets précédents, je n'évoquerai que les vins rouges qui ont accompagné le rôti de boeuf et certains fromages. J'avais demandé aux vignerons présents lors de la verticale de faire découvrir leur vin à ceux qui ne les connaissaient pas.

Guy Meslin gère Château Laroze une propriété familiale depuis 1883 et élevée au rang de Grand Cru Classé depuis 1955. Il exploite un vignoble de 27 hectares dont 8 hectares sont plantés à des densité de 8000 à 10.000 pieds à l'hectare. Le domaine est situé en pied de côte sur la terminaison ouest du plateau calcaire de Saint Emilion.

Le sols sont constitués essentiellement de matériel siliceux ( sables à concrétions ferrugineuses ) et reposent sur un sous-sols argileux.

L'encépagement est constitué de Merlot (68%), Cabernet franc (26%), et Cabernet Sauvignon (6%)

Le vignoble entoure le château, les travaux à la vigne sont conduits de façon suivante : labour des sols, enherbement, drainage des parcelles si nécessaire, amendements organiques, pas d'utilisation de désherbants, et vendanges manuelles.

Guy nous a apporté deux bouteilles de ses vins issus de millésimes solaires : un excellent 2009 et un remarquable 2018 qui ont beaucoup plu aux dégustateurs.

Simon Blanchard, associé chez Derenoncourt Consultants , exploite aussi une très petite propriété ( 1,36 hectare) à Montagne Saint Emilion. Il produit trois cuvées correspondant à trois parcelles de nature lithologique différente en fonction de leur situation ( pied de côte, coteau, et plateau argilo-calcaire sur calcaire à astéries). Il nous a proposé à l'aveugle un très convaincant Bourgueil ( Cabernet franc mûr) du Château de Minière où il consulte et la cuvée Guitard 2015 ( plateau argilo-calcaire) d'un excellent potentiel.

Nos invités ont également regoûté divers millésimes de Pavie Macquin lors du dîner.

Après avoir goûté les vins au repas du soir, je les ai rédégustés le lendemain où ils étaient totalement épanouis (voir les commentaires)

Saint Emilion : Château Laroze 2009

La robe est profonde, sanguine à rubis au bord du verre. Le bouquet est expressif et avenant avec des arômes de cerises mûres, nuancés de fin cassis, d'épice douces, de violettes, et d'élevage fondu (encens). La bouche est élégante, les sensations sont ascendantes vers un centre dense, et ample, charnu velouté et fruité. La finale d'une bonne fraîcheur dans le contexte du millésime est allongée, conservant une texture veloutée, d'une bon maintien, un rien plus ferme dans le coeur du grain tannique, et dotée d'une palette aromatique expressive. Noté 16,5

Saint Emilion : Château Laroze 2018

La robe est profonde sanguine près du disque. Le nez intense évoque les fruits noirs séduisants (cassis, baies de sureau, et cerises tardives) , la boite à épices, avec des notes de fleurs mauves ( dont la violette) , de réglisse, et un élevage élégant en arrière plan. La bouche est charnue , veloutée, remplie , avec une sensation de concentration naturelle ( millésime) et très fruitée. La finale est longue , intense, tenue par des tannins fins et mûrs bien enrobés, fraîche, et expressive.Noté 17, voire un peu dans 5 bonnes années

Bourgueil : Château de Minière : vignes centenaires 2015

Cabernet Franc 100%

La robe est assez profonde, avec des reflets de couleur violine. L'olfaction est expressive avec des arômes se petites baies noires (cassis et mûres, ), épices variées ( dont une fine touche poivrée), de violettes et pivoines, et une pointe de réglisse. La bouche offre une texture soyeuse, le vin se développe dans une construction cylindrique dense, bien en chair doté de fruits très éloquents. La finale est longue, intense, d'un très bon maintien (tannins fins et serrés) fraîche, aromatique, et salivante. Noté 17

Montagne Saint Emilion : Simon Blanchard : Guitard 2015

La robe est assez profonde de teinte sanguine à rubis. L'agitation accentue des arômes de cerises mûres, de petites baies noires ( dont le cassis), les épices fines, les fleurs mauves, et un élevage distingué en arrière plan en train de se fondre. La bouche est expressive, bien en chair et très veloutée, assez sphérique et corsée avec élégance, et très fruitée. La finale est longue, intense, bien tenue par des tannins enrobés encore un rien fermes, expressive et persistante. Noté 16,5