Pauillac : Pédesclaux 2014, Château des Bachelards : Fleurie 2015 et trois vins du Beaujolais

André nous a conviés à une dégustation de quelques vins du Beaujolais, vendredi 21 mai. Nous étions accompagné de Pierre (oenologue) qui nous a proposé de goûter très rapidement (pour Isabelle et moi) quelques vins "oranges" d'origines diverses qui ne feront pas l'objet de commentaires de ma part. Compte tenu du couvre-feu établi à 21 heures, notre présence n'a duré qu'une heure et demie.

Les vins de la région du Beaujolais ont été acquis par André auprès du caviste Cash Vin à Libourne pour deux d'entre eux et sur un autre site de vente pour le troisième. Notre hôte a souhaité que ces vins appartiennent à l'agriculture biologique ou biodynamique et/ou en vinification "nature" (sans soufre ajouté).

Nous dégustons à l'aveugle . Ces trois vins ont été servis en bouteilles recouvertes d'une "chaussette" et ont été ouverts une bonne heure avant la dégustation. Ils sont dégustés pour eux-mêmes sans accompagnement de nourriture.

Le Juliénas 2019 de Christophe Pacalet se présente avec des arômes de fruits rouges et floraux associées à des notes animales qui ne feront que s'accentuer sur la totalité de la dégustation jusqu'à être nettement présentes en bouche. Le vin est phénolé.

Le Beaujolais Les Prenelles 2018 de Jean-François Debourg est déviant au nez (viscère et cul de poule). La bouche d'une structure souple sous-jacente est aussi affectée par ces arômes désagréables qui masquent une palette aromatique qui aurait pu être intéressante. Après redégustation le lendemain André évoque le "gout de souris", pour ma part, j'étais sur une contamination par les Brettanomycès

Le Chenas "le Chenapan" 2018 du Domaine de La Cure est affecté, dès l'olfaction par une acidité volatile importante, en bouche il est fortement acescent, et imbuvable.

Les trois bouteilles sont défectueuses à des degrés divers.

André avait prévu deux autres vins servis en carafe qui nous ont permis de nous "nettoyer" avec plaisir le palais.

Le Château des Bachelards : Fleurie 2015 offre une séduisante expression florale et fruitée, une bouche élégante, allongée, et fraîche.

Pédesclaux 2014 est une belle bouteille. Il est issu d'un millésime qui a vu l'été commencer au mois de septembre et durer en octobre, permettant un large créneau de vendanges pour mener les Cabernets Sauvignon à maturité. Le vin commence à se bien livrer avec deux heures de carafe, aromatique d'une bonne densité, long et frais. (voir les commentaires détaillés de ces deux vins ci-dessous).

Vous pourrez lire les impressions d'André Fuster : ICI

Château des Bachelards : Fleurie 2015

La robe est assez profonde de couleur rubis. L'olfaction est nette et expressive, avec des arômes de roses, de pivoines, de cerises, de légers fruits noirs, d'une pointe d'épices et de réglisse. La bouche est avenante avec une chair délicate et veloutée, un corps oblong bien dessiné et fruité. La finale est allongée, fraîche, tonique, fruitée, florale, et finement épicée. Noté 16

Pauillac : Pédesclaux 2014

La robe est profonde, sanguine à violine au bord du verre. Le nez bien ouvert évoque le cassis pur, nuancé de cerises mûres, de fines épices, avec des notes de violettes et une élevage de qualité en arrière plan. La bouche est élégante, les tannins fins et mûrs se trament dans un milieu de bouche dense, ample, doté d'une chair veloutée et fruité. La finale est longue d'un bon maintien, un rien plus ferme, fraîche et aromatique. Noté 16,5, voire un peu plus avec le vieillissement sous verre.