Sancerre : Gérard Boulay Monts Damnés 2014, Saint Emilion Pavie Macquin 2003, Sauternes Lafaurie Peyraguey 2001
Un repas un peu exceptionnel pour marquer une nouvelle année de vie! C'est un anniversaire confiné mais qui ressemble pourtant aux nombreux autres de ces précédentes années, puisque seules les dizaines sont fêtées avec nos proches et nos amis.
Le repas intime permet donc de tester de nouvelles recettes et d'entrevoir de nouvelles orientations gastronomiques, tant en sommellerie qu'en complexité d'arômes.
A l'apéritif, c'est une noix de Saint Jacques à l'unilatérale sur une mousse d'avocat à la menthe qui a été servie. Cette recette n'est en rien une nouveauté, les lecteurs ont peut-être le souvenir de son association avec un Lirac blanc.
Nous avons souhaité placer un seul vin pour l'apéritif et l'entrée et c'est la composition de cette entrée qui a été déterminante pour trouver le vin.
Ainsi donc la langoustine à la verveine, croustillante et accompagnée d'un bavarois de carottes et d'une réduction de pamplemousse a été préssentie pour convenir avec un Sauvignon, et au final, la noix de Saint Jacques ne s'est pas trop mal comportée non plus avec le Sancerre.
Sancerre : Gérard Boulay : Les Monts Damnés 2014
mise en carafe une heure trente avant le service
La robe or très clair est brillante. Le nez séduisant et expressif évoque les fleurs séchées ( avec une pointe de violette !), les fruits exotiques (oranges , fruits de la passion), les épices douces, et la menthe fraîche. La bouche offre un avenant velouté de texture, une chair bien formée, un corps dense et ample agrémenté de fruits expressifs. La finale est longue, fraîche , tonique, expressive et saline. Note potentielle 17,5, note plaisir 17
Pour le plat principal, c'est un pigeon, au foie gras et panais glacés
Le Saint Emilion a été d'une justesse étonnante. Les notes tertiaires valorisent toujours l'aspect giboyeux de ces derniers oiseaux qui nous viennent de la forêt de Thiérache.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2003
bouteille ouverte, dégustée et épaulée deux heures avant le service
La robe est assez profonde de couleur rubis à grenat, orangée au bord du verre. Le bouquet intense évoque les cerises mûres, les prunes noires, la boite à épices, la truffe noire, avec des notes de réglisse, et une pointe d'écorces d'oranges. La bouche est charnue , soyeuse, sphérique, concentrée avec élégance, rehaussée d'éloquents fruits épicés. La finale est longue, appuyée, d'une bon maintien (tannins bien enrobés), avec la fraîcheur inhérente au terroir présente même dans ce millésime caniculaire, très aromatique, complexe, et persistante. Noté 17,5, note plaisir. Une légère sécheresse tannique en ultime sensation en finale lors de la première dégustation s'est estompée lors de la deuxième dégustation le lendemain (voir le commentaire), avec une bouche plus souple et plus fondue. Une véritable curiosité serait d'attendre ce vin cinq ans de plus au moins
Un joli Saint Nectaire, et une crête Suzette telle qu'elle était cuisinée à l'Huitrière de Lille.
Un Sauternes était évident. Le 2001 apporte une souplesse de liqueur et une fraîcheur qui complètent harmonieusement le jus d'orange réduit de la crêpe.
Sauternes : Lafaurie Peyraguey 2001
bouteille ouverte deux heures avant la dégustation et bue sur 48 heures
La robe propose une couleur or profond à légèrement ambrée. L'olfaction est intense et séduisante avec des arômes de dattes, de morilles séchées, d'abricots et de mangues rôtis, d'oranges confites, d'épices orientales, de raisins de Corinthe et de miel fin. La liqueur est pure, intense, concentrée, dense, onctueuse, accompagnée de très expressifs fruits rôtis. La finale est longue, très veloutée, très complexe, et très expressive, avec une sensation d' harmonie malgré la richesse du vin . Noté 18,5, note plaisir 18