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Journal d'un passionné de la rive droite
5 mai 2019

30 millésimes (1988 à 2018) du Château Pavie Macquin (Saint Emilion) : les millésimes froids ( première partie)

Le dimanche 7 avril, en fin de matinée Nicolas Thienpont et Stéphane Derenoncourt ont proposé à la dégustation, pour Antonio Galloni, une verticale de 30 millésimes (1988 à 2018) du Château Pavie Macquin. Nous avons été conviés à faire cette même dégustation à la suite de celle de A. Galloni.

La dégustation s'est déroulée selon quatre thèmes : les millésimes froids, les millésimes classiques, les grands millésimes classiques, et les grands millésimes solaires. Je présenterai donc mes commentaires en 4 billets respectant cette classification.

Les millésimes froids sont ceux qui présentent des évolutions les plus rapides. Certains millésimes ont été très difficiles et compliqués à des périodes où le travail à la vigne n'était pas aussi facilité qu' aujourd'hui en terme de moyens, de connaissances et de main d'oeuvre. C'est le cas en particulier des millésimes 1991 (gel du 21 avril), 1992, 1993, et 1994 (le moins difficile de ceux pré-cités). Les vins sont évolués avec des arômes fruités et tertiaires, très frais, et des milieux de bouche plus dessinés que nettement charpentés. Ils ont ici un rôle historique, et donne des indications sur le rôle du terroir. J'ai décidé de ne pas évaluer ces vins ce qui ne serait pas cohérent dans l'ensemble de la verticale d'autant plus qu'à partir de 1995, les moyens ont été mis pour exprimer la totalité du potentiel de ce terroir que l'on peut qualifier de particulier sur l'ensemble du plateau. Les millésimes froids plus récents sont plus construits et plus charnus et bien sûr naturellement plus jeunes.

Après cette première série, trois constantes semblent se dégager : la nature ferrique des vins (bien présente sur les millésimes les plus anciens), une nette fraîcheur (Ph bas) sur tous les échantillons , et des finales marquées par des arômes de cerises (plus ou moins évoluées selon le millésime) et floraux (plus roses que violettes).

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Les millésimes froids

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Pavie Macquin 1991

La robe orange est assez soutenue. Des arômes de cerises un peu mates tirant vers la griotte , avec des notes de poivre fin et ferriques caractérisent une olfaction ouverte. La bouche est souple, allongée, avec des tannins talqués et assez expressive (arômes tertiaires).

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Pavie Macquin 1992

La robe est assez soutenue de teinte orangée à légèrement grenat au centre du verre. L'aération dévoile des parfums de roses, de cerises, de poivre de Setchouan, et des notes ferrugineuses. La bouche est finement charnue, un peu plus haute dans un milieu de bouche, puis allongée, et fraîche avec des accents de merises et floraux.



Pavie Macquin 1993

La robe est soutenue un peu moins évoluée vers les teintes orangées. L'olfaction libère des arômes de cerise un peu plus fraîche, de fleurs séchées, de légères épices et de très fine réglisse, et de fer oxydé. La bouche est élégante, avec un centre bien esquissé, finement charnu et fruité. La finale est élancée, fraîche, avec une tannicité domptée et une légère mâche calcaire, agrémenté d'arômes de cerises, griottes, et notes florales.

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Pavie Macquin 1994

La robe est soutenue avec des nuances rubis à orangées. Le bouquet est expressif, avec des arômes de cerises (chair et noyau), de roses, de prunes noires, et des notes sanguines et truffées. La bouche offre un enrobage des tannins plus velouté, un milieu de bouche rond, assez dense et fruité. La finale est allongée , aérienne, fraîche, fruitée et florale.



Pavie Macquin 2002

La robe grenat et légèrement évoluée au bord du verre est soutenue. L'agitation accentue des parfums de baies roses, de cerises fraîches, de léger cassis, et de champignons nobles et de légères notes sanguines. La bouche est dotée d'un chair délicate qui enrobe des tannins fins, de demi-corps, et fruitée. La finale est élancée, très finement charnue, droite d'une bonne expression aromatique (belle cerise). Noté 15,5


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Pavie Macquin 2007

La robe est assez profonde rubis a peine évoluée. Des parfums de truffes, d'humus, de fruits noirs, de graphite, et de muscade soulignent un nez bien ouvert. La bouche offre une chair délicate et veloutée, le vin prend de la densité et de la rondeur dans un milieu de bouche fruité. La finale, tenue par des tannins un peu plus fermes (mâche calcaire) est fraîche, avec d'avenantes expressions gustatives. Noté 16

 

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Pavie Macquin 2013

La robe est soutenue de teinte pourpre. L'aération libère des arômes de fruits mûrs et frais ( cerise burlat) , nuancés de notes florales et de thé. La bouche est souple, avec un corps bien esquissé, doté d'une chair fine et fruité. La finale est droite, plus ferme, avec un grain tannique sensible, fraîche, fruitée (cerise dominante) et florale. Note potentielle 15,5

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