Terrasses du Larzac : Montcalmès rouge 2010, et Castillon-Côtes de Bordeaux : Alcée 2014
Pour accompagner de la joue de boeuf confite, j'ai ouvert une bouteille de Montcalmès 2010 ( Terrasses du Larzac).
La précédente bouteille avait montré un vin aromatique, élégant, fin, modérément étoffé ( pour la propriété ) en milieu de bouche et frais.
La bouteille commentée dans ce billet n' a pas été vraiment convaincante en terme de structure: toujours une séduisante palette aromatique, un centre qui manque un peu d'envergure, et une finale, avec une acidité un peu vive, qui manque un peu d'harmonie. Faut-il voir un millésime moins réussi ou bien un défaut de bouteille? Les bouteilles qui me restent apporteront, j'espère , une réponse plus précise à la question.
Alcée , dont le premier millésime est 2011, devient de millésime en millésime une valeur sûre de l'appellation Castillon-Côtes de Bordeaux à des prix doux. Pour qui n'est gêné par des tannins bordelais ( ici bien maîtrisés et enrobés) dans leur jeunesse, le vin se déguste très bien avec plaisir . Le vin possède également un bon potentiel de garde et offrira le plaisir souhaité pour ceux qui ouvriront une bouteille en 2024.
Conditions de dégustation
Les vins ont été goûtés , comme d'habitude, en deux fois : une première dégustation après avoir ouvert et épaulé la bouteille une heure auparavant et une deuxième 24 heures plus tard, après conservation en cave fraîche (bouteille rebouchée).
Terrasses du Larzac : Montcalmès rouge 2010
La robe est assez profonde avec un liseré de couleur violine. Le nez élégant et expressif évoque le cassis, de légères cerises, les épices variées, la garrigue, les violettes et un élevage tempéré en arrière plan. La bouche est fraîche avec une texture veloutée , un peu plus pleine et plus dense dans un centre fruité. La finale est élancée , expressive, mais avec une dysharmonie perceptible sans être rédhibitoire entre l'acidité un peu vive, les tannins et l'alcool. Noté 14, même note plaisir
Castillon-Côtes de Bordeaux : Alcée 2014
La robe est assez profonde, sanguine au bord du verre. L'olfaction est bien ouverte et nette avec des arômes de cerises, de mûres sauvages, de violettes, des notes épicées et d'élevage de qualité. La bouche est bien construite, dense, avec des rondeurs avenantes dans un milieu de bouche délicatement charnu et velouté rehaussé de fruits expressifs. La finale est allongée, fraîche, avec des tannins à la mâche légèrement calcaire assurant un bon maintien, et dotée d'une palette aromatique expressive. Noté 16, note plaisir 15,5