750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
4 décembre 2018

Gevrey-Chambertin : J.L Trapet Ostrea 2013, Mouton Rothschild 1990, et Barsac : la Chartreuse de Coutet 2013


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Avant de commenter plus avant cette seconde partie de repas, il est une tradition chez Meurin assez incroyable et drôle, rarement vue ailleurs. Marc Meurin apporte toujours après le dessert et avant les boissons chaudes, un charriot de gourmandises comme on en trouve sur les fêtes forraines, en particulier les ducasses. Ce sont des fêtes populaires du Nord de la France et de la Belgique. Parmi ces friandises on trouve la guimauve, l'ourson au chocolat, la barbe à papa, les caramels, les meringues, les pommes d'amour...

 

 

 

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 Alors même que l'on n'a plus faim, on succombe à ces bonbons bien régressifs... mais... souvenirs d'enfance!

 

La suite du repas se compose des deux plats qui ont accompagné le vin de Trapet et le Mouton-Rothschild.

Les accords sont été sublimes. La question de savoir si l'excellence d'un plat suffit à elle-même pour permettre une juste sommellerie a pris tout son sens lors de ce repas. Les vins, magnifiques, ont été appréciés pour eux-mêmes et ont donc été la mesure des saveurs des plats.

Le premier plat proposé est un foie Gras de Canard poêlé Betteraves rouges / vinaigre balsamique 12 ans d’âge.

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Le second plat est un Pigeonneau des Flandres Coing / panais / jus d’abattis à la coriandre 

Ce mets est assez emblématique de la cuisine de Marc Meurin.


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La cuisson est absolument parfaite : le couteau coupe le filet aussi simplement qu'il hachurerait du beurre.

Le dessert est aérien, léger et croustillant tout à la fois. La gageure aura été d'associer un Sauternes avec le chocolat noir! Pari osé, quie nous-mêmes avons toujours rejeté, mais en l'occurence, le dessert s'y prêtait. En effet, tout était dans la subtilité de l'orange qui le composait ( coulis et zeste au coeur), et dans le caractère barsacais de ce deuxième vin de Coutet. Léger, délicat et pourquoi pas éthéré, le vin offre de justes conjonctions de saveurs et de texture dans cette alliance.

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Gevrey-Chambertin : Jean-Louis Trapet : Ostrea 2013

La robe est assez soutenue de couleur rubis. Le nez est expressif et assez complexe avec des arômes de pivoine, de roses, de cerises, et des notes de cassis et très légèrement épicées. L'attaque est délicatement charnue et veloutée, les sensations sont ascendantes avec un corps bien dessiné et assez dense rehaussé de fruits expressifs. La finale est allongée, fraîche, finement texturée, et aromatique. Noté 16,5


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Pauillac : Mouton Rothschild 1990

La robe est assez profonde de couleur grenat légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet bien ouvert évoque les fruits noirs mats (cassis un peu cuit dominant ), le tabac brun, les épices variées, avec des notes phénolées. La bouche est assez pleine, avec des tannins fondus, tramés dans un corps oblong sans la véritable puissance pauillacaise agrémenté de fruits "au naturel". La finale d'une persistance normale est fraîche avec des tannins fondus très finement enrobés, et une palette aromatique évoluée avec une touche phénolée. L'accord fonctionne bien avec le plat.


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Sauternes : La Chartreuse de Coutet 2013

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La robe or vif est brillante. L'olfaction est élégante avec des arômes d'agrumes légèrement confits ( oranges dominantes), de fines épices, avec des notes de fleurs d'orangers, et de léger miel. La bouche est délicate, onctueuse, charnue, plus dense dans un centre très fruité. La finale est fraîche, d'une bonne allonge, expressive (fruits séduisants) délicatement moelleuse, et saline. Noté 15,5

 

Un grand moment d'amitiés, de passions, et de gastronomie! Un grand merci à nos amis nordistes pour un événement inoubliable!


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