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Journal d'un passionné de la rive droite
1 août 2018

Le Testament de Virgile, ed. Féret, roman pédagogique sur la dégustation du vin.

 

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Je m'étais juré de ne rien publier sur Le Testament de Virgile. Nul n'est prophète en son pays et je considère qu'il n'est de meilleure critique que celle d'autrui, qu'il est important qu'elle émane d'un lecteur ou d'un journaliste.

Mais je dois reconnaître que je n'ai pas forcément eu raison, puisque la page Facebook que j'ai créée pour diffuser toutes les informations concernant cet ouvrage est régulièrement investie, en messages privés, de questions, presque toujours les mêmes.

Pensez-vous que je puisse offrir ce livre à mon père? Il est retraité, amateur de vins, mais peu lecteur...

ou...

Je ne comprends pas le but de votre roman  : il raconte une histoire ou ce sont des analyses?

... ou encore....

A partir de quel âge conseillez-vous cette lecture? J'espère transmettre ma passion du vin à mon fils, mais il n'a que treize ans...

ou plus généralement...

Il s'agit bien du poète Virgile, non?

Non...

Même si, je le concède,  Virgile, dans les Georgiques, fait l'éloge du vin! 

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Alors ce sont invariablement les mêmes réponses, et comme mon clavier est bavard, bien souvent les échanges finissent par aborder d'autres rives plus privées, non moins intéressantes. C'est justement au cours d'une longue conversation qu'il m'a été conseillé de consacrer quelques lignes explicatives sur la page Facebook, afin d'aiguiller les lecteurs sur les objectifs du roman.

 

J'ai préféré phagocyter le blog de Daniel. Seulement pour ce billet, je rassure. 

Les écrits sur Facebook sont vite ensevelis sous le défilement quotidien de posts, et lorsque, en ce qui me concerne, je veux en retrouver un bien précis, comme je n'utilise pas Cambridge Analytica, j'en suis quitte pour la longue descente en curseurs dans d'interminables publications, pour finir... bredouille!

L'avantage du blog est de pouvoir retrouver le billet en deux clics!

L'idée de ce roman, Le testament de Virgile, est née il y a bien longtemps.

Par un  beau matin, (pluvieux dans la réalité des faits, puisque j'étais lilloise à ce moment-là), mes tribulations internautes m’invitent à la lecture d’un compte-rendu sur les vins de Dominique Lafon, vigneron que je viens juste de rencontrer dans le cadre d'une horizontale organisée par mon club de dégustation, Les Vignes de Léo. L’auteur de ce compte-rendu m'est connu puisqu'il est lui aussi adhérent des Vignes de léo, mais curieusement les vins décrits ne sont pas ceux que nous avons goûtés. Je lui adresse donc un message : il m’apprend qu’il est membre d’un autre club lillois qui a profité de la venue de Dominique Lafon, pour organiser à son tour une rencontre. Je lui demande s'il est envisageable que j'intègre son groupe. Pour toute réponse, j'obtiens : « Notre club est composé de douze membres exclusivement masculins et fermés ! »

Cette anecdote, illustrative de nombreuses autres de mes déconvenues m'a prouvé, s'il était besoin, comme l’émergence du monde féminin dans les sphères oenophiles n’était souvent rendue possible qu’à la condition d’être ou professionnelle ou accompagnatrice d’un amateur. Entre les deux un no woman’s land !

 

Ensuite, j'ai vecu un grand moment de bonheur avec Le Monde de Sophie de J. Gaarder, ce beau récit qui sous couvert d'une trame romanesque introduit aux différents mouvements philosophiques. 

J'ai immédiatement eu l'envie de jeter sur le papier l'histoire d'une rencontre presque improbable entre un vieil oenophile et une jeune femme,  la caricature même d'un modernisme alimentaire qui l'éloigne du vin! 

Avec de l'humour, de la passion, de la patience surtout, Virgile finit par apprivoiser cette jeune femme. Elle abandonne progressivement ses sodas pour vivre véritablement les grandeurs de Bordeaux, de la Bourgogne, de l'Alsace et du Rhône. Elle découvre les principes de la vinification, de la dégustation..., elle découvre aussi l'amour... mais là, chut! je n'en dis pas plus.

Ce personnage féminin est celui dans lequel peut s'identifier toute femme : coureuse de musées, sportive, libre, elle est tout à fait innocente du monde viticole. Ses maladresses sont souvent plaisantes (à lire le chapitre où elle propose des marshmallows au chocolat pour accompagner La Tâche 1961!), mais elle finit vraiment par mettre à profit toutes les leçons que lui enseigne Virgile. Sans finir érudite, elle devient une parfaite amatrice capable de séparer le bon grain de l'ivraie et en ce sens Virgile s'est montré bon pédagogue. 

J'ai souhaité défendre l'idée que les femmes pouvaient accéder elles aussi aux bonheurs viniques, et qu'il était possible de leur transmettre la passion du vin, n'en déplaise aux adhérents "masculins" de club "fermé"! Bien sûr comme pour Le Monde de Sophie, le dévoilement des leçons se fait progressivement et souvent par lettres.

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Le livre s'adresse vraiment à toute personne qui voudrait s'ouvrir aux connaissances du vin, de manière ludique, sans sombrer dans de lourdes explications qui pourraient rebuter.

Michel Dovaz écrit dans la RVF : "Les lecteurs apprennent sans fatigue, le but est atteint."

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Maintenant, bien sûr, il peut être lu aussi par des amateurs confirmés. Le Testament de Virgile permet selon moi trois niveaux de lecture : celle de l'amateur qui prendra soin de lire à travers l'univers romanesque qui déroule le tapis rouge des plus belles bouteilles de notre patrimoine viticole, les descriptions et les leçons. Celle du connaisseur qui sourira des clins d'oeil, et des implicites d'un monde du vin qui lui est familier. Enfin, celle du curieux, ou de l'apprenant. Mais  c'est avant tout un roman!, avec une belle histoire, une rencontre fertile d'aventures et d'émotions!

Ce livre a reçu Le prix OIV 2018, Mention Spéciale.

On trouve à la fin de l'ouvrage, un index des notions abordées et un lexique.

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Disponible sur Amazon, et tous sites de vente, dans toutes les librairies.

Pour obtenir un livre dédicacé, merci de le commander sur le site de l'éditeur en précisant la demande de dédicace par courrier dans la rubrique "Nous contacter" -  m'avertir également de préférence, en cliquant, colonne de gauche, sur la vignette E-Mail.mail_blog

 

Isabelle Chrétien-Sériot 

 

 

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Commentaires
C
"Marshmallows", je reconnais que j'ignorais ce terme, mais j'imagine une denrée gélatineuse et sucrée, style chamallows ... L'association de ce mets à un La Tâche 1961 n'est pas sans me rappeler le film "L'aile ou la cuisse", lorsque Coluche met un cachet d'aspirine dans de la Romanée-Conti ... à chacun ses goûts, mais reconnaissons que ça fait un peu tache !
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