Pauillac : Domaine Les Sadons 2015, Cornas : Domaine du Tunnel 2010, et Saint Emilion : Mangot Quintessence 2009
La suite du repas évoqué dans le billet précédent est constitué de pigeons, cuits au foie gras, recette que je considère comme la meilleure pour la raison que cet abat permet d'attendrir le viande. Ce sont des pigeons chassés en forêt de Thiérache et comme tels, ils sont très variables. Quelquefois c'est un tout jeune pigeonneau, quelquefois c'est son aîné de quelques hivers... et là il faut plusieurs heures de cuisson. Mais le resultat est toujours merveilleux. La chair est très giboyeuse et s'apparente vraiment aux palombes.
Le plateau de fromages présenté est évidemment le même que celui servi pour l'anniversaire de ma fille aînée. Le chèvre s'accorde bien avec le reste de Chablis, et les rouges qui sont servis trouvent de justes réponses avec la fourme et le Saint Nectaire.
C'est un vin rouge qui permet aussi de finir le repas. J'ai réalisé une ganache de chocolat à la violette et des fruits rouges à la gelée de violette.
Pauillac : Domaine Les Sadons 2015
mis en carafe deux heures avant la dégustation
La robe est très soutenue à assez profonde de couleur pourpre à violine. Le nez est net et avenant avec des arômes de cassis mûr, de cèdre, et des notes de cerises, de violettes, et un léger élevage en arrière plan. L'attaque est très veloutée, le vin prend de l'étoffe et de la densité dans un centre doté d'une chair très délicate, et rehaussé de fruits expressifs. La finale est allongée, d'un bon maintien, finement charnue, expressive, persistante, et fraîche. Noté 16, note plaisir 15,5
Rhône nord : Cornas : Domaine du Tunnel 2010
mis en carafe deux heures avant la dégustation
La robe est profonde à saturée, avec un fin liseré de teinte sanguine. L'agitation amplifie des arômes de fruits (cassis, baies de sureau, cerises) de boîte à épices (poivre dominant), de légère réglisse, et d'élevage soutenu en partie fondu (encens). La bouche est riche puissante, ample, concentrée, doté d'une texture assez veloutée dans sa première partie, agrémenté de fruits épicées. La finale est longue, tenue par d'énergiques tannins légèrement polis, d'une bonne expression aromatique, un peu sèche et astringente en ultime sensation. Note potentielle 17, si l'élevage se fond harmonieusement. Note plaisir 15
Saint Emilion : Mangot Quintessence 2009
mis en carafe une heure et demie avant la dégustation, et goûté à l'aveugle
La robe est assez profonde à profonde de couleur sanguine. L'olfaction est bien ouverte avec des arômes de cerises noires, d'épices variées, nuancées de notes de fruits noirs, de légère réglisse, avec un élevage encore bien marqué. La bouche est riche, corsée, assez sphérique, dotée d'une chair bien formée, rehaussée de fruits expressifs. La finale est allongée, tenue par des tannins fermes, avec un élevage présent qui lui confère une légère austérité, et dotée d'une agréable et persistante palette aromatique. Note plaisir 15