Jean-Marc Boillot : Rully Premier Cru 2015, Champagne Jacquesson 2002, Paul Ginglinger Riesling Pfersigberg Hertacker 2014
Après la dégustation des Beaujolais nouveaux, André, notre hôte nous a proposé pour dîner des noix de Saint Jacques poêlées accompagnées de coeurs d'artichaut. Il nous a servi, à l'aveugle, en carafe, un vin qui s'est très bien goûté. Le Rully Premier Cru 2015 de Jean-Marc Boillot est très réussi en associant la belle richesse du millésime avec une fraîcheur bien adaptée à la structure du vin (voir le commentaire).
Les deux autres vins commentés, le Champagne Jacquesson et le Riesling de Paul Ginglinger, ont été appréciés à l'occasion d'un repas familial. Ils ont accompagné des dips de légumes et ensuite une entrée constituée de samoussas de tomates séchées aux olives et des oignons farcis aux pignons de pin.
Le choix du Champagne sur les dips est essentiellement lié aux goûts des convives - amateurs de Champagne - et aurait peut-être nécessité des mises en bouche plus élaborées. Parmi les enfants s'en trouve pour avoir adopté un mode végétalien et les dips avaient pour objectif de convenir à toutes les bouches. Il est à noter que le Jacquesson avait, en dépit de nettes notes d'évolution, une capacité à tenir son vieillissement par une belle fraîcheur capable de s'apprécier sans difficulté sur les petits légumes mi-cuits ou en tapenade des dips.
Excellent accord également entre les samoussas, les oignons farcis et le Hertacker de Ginglinger. Les arômes très expressifs, très en verve, n'ont nullement souffert d'être en accord avec des mets plutôt méditerranéens : ceux-ci ont rendu par leur cuisson et les épices une juste harmonie gustative, ni trop expressive, ni trop éteinte.
Côte Chalonnaise : Jean-Marc Boillot : Rully Premier Cru 2015
La robe de couleur or vif est brillante. Le nez espressif évoque la pêche, la poire, les fleurs capiteuses (chèvrefeuille) avec des notes d'agrumes et de fines épices douces. La bouche est bien en chair, pleine, dense, veloutée et fruitée. La finale est allongée, d'un bon maintien, portée par une juste fraîcheur, et dotée d'une palette aromatique assez complexe et persistante. Note plaisir 16
Champagne : Jacquesson : millésime 2002
assemblage : pinot noir 57%, Chardonnay 43%
La mousse est assez abondante lors du remplissage du verre. Après dissipation, la robe offre une teinte or assez soutenue, avec un cordon de bulles fines. Le bouquet est intense avec des arômes de brioche et de viennoiseries, puis de pêche, de poires, et des notes de petits fruits rouges et d'évolution (fruits secs et infusions). L'attaque est fraîche, le vin prend de l'ampleur, un intense vinosité et de l'énergie dans un centre fruité, avec un toucher velouté sous l'effervescence. La finale est longue, tonique, harmonieuse, complexe, persistante et saline. Noté 18, même note plaisir.
Alsace : Paul Ginglinger : Grand Cru Pfersigberg : Hertacker 2014
La robe or pale est brillante. L'olfaction est bien ouverte et avenante avec des arômes de citron, d'orange, et des notes d'épices orientales (cumbawa et safran), de fleurs séchées, de fruits jaunes et un soupçon de naphte. La bouche est droite, délicatement charnue et veloutée, dense dans un centre rehaussé de fruits éloquents. La finale est longue, élancée, intense, fraîche, tonique, aromatique persistante et saline. Note potentielle 17, note plaisir 16,50