750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
20 novembre 2017

Des Beaujolais "primeurs" (ou nouveaux) dégustés à l'aveugle

André étant en possession de quelques vins nouveaux du Beaujolais, nous avons fait l'acquisition de quelques bouteilles complémentaires pour pouvoir organiser une petite dégustation à l'aveugle. Isabelle a préparé cette dégustation en posant des chaussettes (cache bouteille) sur les bouteilles qu'elle a ensuite numérotées de façon aléatoire. Après les avoir débouchées, la dégustation a débuté immédiatement.

J'ai décidé de ne pas évaluer les vins qui sont à un stade trop précoce (sans élevage) et de me contenter de donner mes impressions de dégustation. Les vins ont été goûtés dans l'ordre de présentation, et les bouteilles ont été dévoilées à la fin de la dégustation.

 

Vin n° 1 : Marie Lapierre : Cambon nouveau

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La robe est assez soutenue de couleur violine. Le nez est net avec des arômes de fruits rouges (framboises dominantes) et floraux. La première partie de bouche est élégante, finement charnue, fruitée, alerte. La finale est un peu plus rigide, fraîche, fruitée, soulignée par des notes de champignons et de betteraves rouges.

 

Vin n° 2 : Georges Duboeuf : Beaujolais village nouveau

La robe est assez profonde de teinte violine. L'agitation révèle des arômes de cassis et son bourgeon. La bouche est bien construite, avec une chair veloutée, des arômes de banane s'ajoute aux fruits noirs, dès l'attaque jusque dans une finale un peu sèche, à la fraîcheur modérée.

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Vin n° 3 : Chermette : Les Griottes

La robe est très soutenue. Des arômes de cerises, de petits fruits noirs, légèrement épicés se dévoilent à l'aération. La bouche est assez charpentée, avec des tannins fermes, rehaussée de fruits expressifs. La finale est fraîche, fruitée, tenue par des tannins assez raides qui limitent le plaisir.


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Vin n° 4 : Jean-Michel Dupré : vignes de 1940

la robe est assez soutenue de teinte violine. L'olfaction évoque la banane et le vernis qui masquent les fruits. La bouche est dominée par des arômes d'acétone et de banane.


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Vin n° 5 : Jean-Paul Brun : cuvée Première

La robe est assez profonde. Le nez discret révèle à l'agitation des arômes de fruits noirs avec des notes légèrement épicées et une touche florale. La bouche offre une chair délicate et veloutée, avec un corps bien esquissé et fruité. La finale est fraîche, fruitée, avec des notes d'amertume et de légère banane qui se sont estompées le lendemain.

A noter que cette cuvée dégustée la veille au Clos des Millésimes (Bordeaux) ne présentait pas d'arômes de banane, et la finale était plus aimable, et conforme au fait que ce domaine ne pratique pas de macération carbonique ou semi-carbonique

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Vin n° 6 : Georges Duboeuf : Beaujolais nouveau 2016

Vin pirate : bouteille de l'année dernière conservée en cave par notre hôte

La robe est assez profonde, avec un liseré de couleur sanguine. L'olfaction assez expressive évoque le cassis, avec des notes florales et d'encre. La bouche est délicatement charnue, assez corsée. La finale fruitée est un peu sèche, avec une légère amertume et des notes de banane (peau).



Vin n° 7 : Georges Duboeuf : Beaujolais nouveau

La robe est profonde de teinte violine au bord du disque. L'agitation accentue des arômes de cassis, de grenadine, et de cranberry. La bouche est assez charpentée, fruitée, avec une chair délicate, et des arômes de banane s'associant aux fruits. La finale est fraîche, fruitée, mais dominée par des arômes de banane, et de légères notes d'amertume.



Nous n'avons pas perçu le vin qui correspondait au profil idéal tel que nous l'imaginions à savoir un vin net, fruité, gouleyant, doté de tanins fins finement enrobés et d'une finale fraîche, pure, aromatique, élancée, sans accroche tannique. Peut-être sommes nous trop exigeants? Notre palais n'est probablement pas en adéquation avec ce type de vins.

Nous avons décelés beaucoup trop d'arômes "parasites", des vins parfois un peu durs en finale, pour certains asséchants, pour d'autres amers, en somme des vins qui n'apportaient que très peu de plaisir.

Bien évidemment cette dégustation n' a pas vocation à porter un jugement sur les vins finis (après élevage) du millésime 2017 dans cette région.

C'est la deuxième année consécutive que nous faisons une dégustation des vins nouveaux (primeurs) de cette région à l'aveugle, et il est peu probable qu'il y ait, pour notre part, une troisième fois.

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Vous pourrez lire les impressions d André Fuster sur cette dégustation ici

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