Château des Rochers 2001, Grand Puy Ducasse 2009, et Cos d'Estournel 2002
Les vins rouges comme les vins blancs commentés hier ont été dégustés avant le repas puis l'ont accompagné : lapin aux navets et salade de fruits rouges et noirs.
André m'a servi à l'aveugle le Château des Rochers 2001 en bouteille et Grand Puy Ducasse 2009 mis en carafe une bonne heure avant la dégustation. J'avais prévu de lui proposer à l'aveugle Cos Labory 2000, mais ce vin sérieusement contaminé par les éthyl-phénols a été remplacé par un Cos d'Estournel 2002 mis en carafe une heure avant d'être goûté.
La bouteille du Château des Rochers 2001 (Lussac Saint Emilion) s'est bien dégustée : le vin a conservé une belle jeunesse, c'est un vin doté d'une agréable palette aromatique pas très complexe, avec une finale encore légèrement marquée par les tannins, il supportera quelques années de plus en cave pour offrir son meilleur niveau
Grand Puy Ducasse 2009 est doté d'une expression aromatique avenante, il est strict et droit, avec une chair très fine. Le lendemain, le vin s'est sérieusement étoffé et se montre beaucoup plus charnu : il est d'un tout autre niveau (voir le commentaire). Il lui a manqué un temps plus long en carafe lors la première dégustation.
Cos d'Estournel 2002 s'est très bien présenté lors de la première dégustation, et a lui aussi gagné en étoffe le lendemain dans une proportion moindre que Grand Puy Ducasse 2009. L'élevage est un peu appuyé, et pas encore complètement fondu.
Lussac Saint-Emilion : Château des Rochers 2001
La robe est assez soutenue à soutenue de couleur rubis. Le bouquet bien ouvert évoque les fruits rouges (cerises), les épices douces avec des notes de fruits noirs et de cacao. La bouche est veloutée, avec des rondeurs élégantes dans un centre délicatement charnu et fruité. La finale, tenue par des tannins encore un peu fermes et sensibles est fraîche, d'une bonne allonge, et dotée d'une palette aromatique simple et expressive. Note plaisir 15
Pauillac : Grand Puy Ducasse 2009
La robe est profonde avec un liseré de teinte pourpre à sanguine. Le nez est expressif et net avec de arômes de cassis, de baies de sureau, d'épices douces, avec des notes de cèdre et une touche de graphite. La bouche est veloutée, ample, d'un bon volume, bien en chair, rehaussé de fruits légèrement épicés. La finale est allongée, tenue par des tannins finement enrobés, fraîche (dans le contexte du millésime) aromatique et persistante. Noté 16, note plaisir 15 lors de la dégustation à l'aveugle
Saint Estèphe : Cos d'Estournel 2002
La robe est assez profonde de couleur sanguine au bord du verre. L'olfaction est bien ouverte et élégante avec des arômes de cassis, de myrtilles, de boîte à épices nuancés de notes de cerises et de violettes, et un élevage perceptible pas encore entièrement fondu. L'attaque est délicate, d'une élégant velouté de texture, le vin prend de la consistance et de la densité tempérées par le millésime dans un milieu de bouche, délicatement charnu et fruité. La finale est allongée et étirée par une fraîcheur de bon aloi, avec des tannins encore un peu fermes tout en offrant un contour finement enrobé; elle est aromatique et persistante, avec encore une touche d'élevage pas encore fondu. Noté 16/16,5, note plaisir 15,5