Saint Emilion : Le Tertre Roteboeuf 1998, et Cheval Blanc 1986

Les vins sont servis à l'aveugle, en carafe.

Le tertre Roteboeuf 1998 est plutôt méconnaissable, c'est un vin assez austère, surtout en finale. Il n'a pas la signature habituelle des vins de François Mitjavile un fruit expressif avec une dominante de cerises mûres, de la pulpe, une grande chair, avec un développement sensuel à tous les stades de la dégustation, beaucoup de présence en bouche, et une finale luxuriante. Cette bouteille n'est pas dans la conception du vin qu'en a son géniteur, en l'occurrence celle de vins que l'on peut aborder à tous les stades de leur vie. Faut-il incriminer une nouvelle fois une défaillance du bouchon ?

Cheval Blanc 1986 vaut surtout par la qualité et l'assez bonne complexité de sa palette aromatique, les tannins ne sont pas complètement enrobés en finale, après 30 ans de vieillissement sous verre. Le millésime 1986 après un été chaud et sec, a été marqué par un orage violent sur Bordeaux, sur les Graves et sur la rive droite le 23 septembre (épargnant le Nord du Médoc), qui a apporté de la dilution pour ceux ayant vendangé avant le 5 octobre, avec une récolte sur pied abondante. Il faut aussi souligner que les vins de Cheval Blanc, à cette époque n'étaient pas dans une forme éblouissante.

Saint Emilion : Le Tertre Roteboeuf 1998

La robe est assez profonde de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du verre. Le nez, évoque à l'agitation, le cassis, les cerises ( plus discrètes), les épices douces, avec des notes de violettes et de truffes noires. La bouche est veloutée, dense et serrée dans un centre délicatement charnu et fruité. La finale est, un peu retenue et comprimée, fraîche, avec des tannins un peu plus sensibles moins enrobés qu'en milieu de bouche, elle offre une bonne persistance, pas encore vraiment complexe. Note plaisir 15,5

Saint Emilion : Cheval Blanc 1986

La robe set assez profonde de couleur grenat à orangée au bord du verre. Le bouquet évoque les fruits rouges ( cerises) et noirs (cassis), les fines épices, avec des notes florales (roses) et de légères truffes noires. L'attaque est très veloutée à soyeuse, le vin se développe moyennement corsé, finement charnu et fruité. La finale est élancée, fraîche, tenue par des tannins plus sensibles, d'une bonne et assez complexe persistance aromatique. Note plaisir 16