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Journal d'un passionné de la rive droite
31 janvier 2017

Une verticale du château Larcis Ducasse : 24 millésimes : deuxième partie

Le château Larcis Ducasse appartient à la famille Gratiot (et ses ascendants) depuis 1893. Elle a confié la gestion et l'exploitation de la propriété à quatre régisseurs depuis son acquisition  : Henri Raba, son épouse Emilie et leur fils Pierre jusqu'en 1941, lui succède Pharaon Roche jusqu'en 1977, Philippe Dubois prend le relais en 1978 qu' il passe à Nicolas Thienpont à partir de 2002. En 1995 Jacques-Olivier Gratiot qui a pris la suite de sa mère en 1990 fait construire un nouveau chai, assez révolutionnaire à l' époque car les cuves sont remplies par gravité, et dote ainsi les bâtiments techniques d'un outil performant.

 

Je commente aujourd'hui des vins sélectionnés par l'équipe technique entre les millésimes 2000 à 1970 inclus.

Certains vins se sont montrés fatigués. Il faut se souvenir que les rendements étaient élevés durant cette période, notamment pour le millésime 1990. La seconde question est celle du bouchon qui pouvait avoir des qualités variables dans un même lot, ce qui a eu pour conséquence d'avoir de grandes variations dans la valeur des vins dégustés d'une bouteille à l'autre, après un long vieillissement sous verre. Ce fut le cas avec les bouteilles du millésime 1982 (léger liège) et du millésime 1970 (vin usé) qui de l'avis des techniciens de la propriété s'est bien mieux goûté lors de précédentes dégustations.

 

Ces vins sont évalués en « note plaisir » partant de l'adage «  qu'il n y a pas de grand vin seulement de grandes bouteilles ». Cette dégustation de millésimes anciens montre parfaitement la réalité de cette maxime, qu'il me paraît utile de rappeler aux jeunes dégustateurs, lecteurs de ce blog.

 

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Larcis Ducasse 2000

Le nez est séduisant et intense, très floral (déclinaison de roses et une pointe de violette) en première intention accompagné d'arômes de cerises, et de prunes noires, et d'épices douces. La bouche est élancée, dans une construction longiforme, plus dense dans un centre délicatement charnu, et fruité. La finale est allongée, fraîche, assez veloutée, élégante, bien dessinée, aromatique (très florale et fruitée). Note plaisir 15,5.

 

Larcis Ducasse 1998

La robe est soutenue de couleur rubis, légèrement évoluée au bord du verre. Le nez bien ouvert évoque la truffe noire, l'humus, les épices, des fruits (cerises) en arrière plan avec de notes de roses fanées, et légèrement animales. La bouche est élégante, fraîche, longiforme, tenue par une trame tannique un peu lâche. La finale soulignée par des arômes tertiaires est assez sèche avec une allonge modérée. Note plaisir 13. Une bouteille qui manque de netteté.

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Larcis Ducasse 1995

 

La robe est soutenue de teinte grenat à orangée au bord du disque. L'olfaction est assez complexe avec des arômes de truffes noires, de prunes, de cerises (pulpe et noyau), d'épices douces, et une touche florale. La bouche est fraîche, élégante, longiligne, finement charnue, aromatique. Elle est ponctuée par une finale fraîche, assez tonique, d'une bonne et assez complexe persistance aromatique (dont des fruits encore « frais »). Note plaisir 15

 

Larcis Ducasse 1990

La robe est très soutenue à assez profonde, avec des reflets orangés. Le nez est expressif avec des arômes de truffes noires de pruneaux, de chocolat, d'épices, et des notes sanguines à légèrement giboyeuses. La bouche est assez large en attaque, plus allongée dans un centre assez plein mais tramé large. La finale d'un développement normal est fraîche assez complexe ( fruits « cuits » et arômes tertiaires) et un peu sèche et astringente en ultime sensation. Note plaisir 14, un vin sur le déclin et/ou une bouteille fatiguée.

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Larcis Ducasse 1989

La robe assez profonde est encore jeune (teinte rubis) légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet séduisant et intensifié à l'aération évoque les fruits encore « frais »  (cerises et cassis), de fines épices douces, de truffes noires, nuancés de notes florales et légèrement réglissée. La bouche est finement charnue et veloutée, assez énergique et corsée avec élégance, rehaussée de fruits épicés. La finale est allongée, d'une bonne tenue, fraîche, persistante, associant avec bonheur des fruits encore jeunes, et des arômes nobles d'évolution. Note plaisir 16

 

Larcis Ducasse 1988

La robe est soutenue de couleur grenat à orangée. Le bouquet ouvert exprime essentiellement des arômes d'évolution : truffes noires, feuilles séchées, humus, avec des notes épicées et de cerises au naturel. La bouche est fine, longiligne, assez raffinée, finement charnue avec de légers fruits. La finale est fraîche, tonique, étirée, d'une honorable persistance (arômes tertiaires dominants). Note plaisir 14,5

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Larcis Ducasse 1982

La robe est très soutenue de couleur rubis à orangée au bord du verre. Le bouquet évoque à l'aération des arômes de feuilles mortes, de légères truffes noires, de fruits discrets, et d'épices, et une note liégeuse. La bouche est souple, peu charpentée, avec des arômes très évolués, un manque de chair. La finale est assez sèche, sans arômes fruités, et peu complexe. Non noté, une bouteille trahie par son bouchon.

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Larcis Ducasse 1971 : magnum

 

La robe, un peu trouble, est soutenue de teinte grenat à orangée. L'olfaction est bien ouverte avec des arômes de fruits au naturel, de fleurs séchées, de truffes, de sous-bois, et d'épices douces. L'attaque est assez veloutée, le centre est assez plein, avec des fruits plus « frais ». La finale d'une bonne tenue, et allongée, offre une palette aromatique assez complexe (arômes d'évolution). Note plaisir 15

 

Larcis Ducasse 1970

La robe est très soutenue, grenat au centre du verre, orangée à brune au bord du disque. Le bouquet est bien ouvert mais très évolué : fruits cuits (par le temps), sous-bois, humus, truffes noires et champignons variés, et des notes épicées. La bouche manque de chair, et laisse une sensation de sécheresse à tous les stades de la dégustation  et affecte la finale dans son allonge soulignée par des arômes très évolués. Non Noté. Une bouteille dénaturée par son bouchon, car il existe encore de bonnes à très bonnes bouteilles de ce millésime dans les caves du château.

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