Beaujolais : Jean-Marc Laforest : Côte de Bouilly 2014 et Jean-Marc Burgaud : Morgon Côte de Py 2011
Lors de notre séjour dans le département du Nord, un ami oenophile m'a offert une bouteille de Côte de Brouilly 2014 de Jean- Marc Laforest. Il avait évoqué le plaisir qu'il avait pris à boire ce vin. J'ai ouvert récemment cette bouteille qui a été dégustée sans mise en carafe. A l'ouverture, la palette aromatique est assez discrète, le lendemain le vin est totalement en place. La palette aromatique est intense au nez comme en bouche, la structure tannique est fine et élégante, la finale est fraîche tonique et persistante, et pour utiliser un terme à la mode, le vin est d'une redoutable « buvabilité ». C'est l'exemple peu fréquent d'un vin qui offre un plaisir plus grand que ses qualités intrinsèques.
J'ai eu envie de goûter une nouvelle bouteille du Morgon Côte de Py 2011 de Jean-Marc Burgaud. Le vin n'a pas été aéré, encore un peu renfrogné lors de la première dégustation, il s'est beaucoup mieux présenté le lendemain, il commence à livrer son potentiel et sera pas loin de son meilleur niveau dans deux ou trois ans. Pour ceux qui seraient impatients de le déguster dès maintenant, il faudra l'aérer.
Beaujolais : Jean-Marc Laforest : Côte de Brouilly 2014
La robe est assez soutenue de couleur carmin. Le nez est séduisant avec des arômes intenses de fruits écrasés mûrs et frais (cerises, cassis et mûres), d'épices variées, et des notes florales (violettes dominantes). La bouche est longiforme, très veloutée, dotée de tannins fins peu marqués enrobés d'une chair délicate, un léger ton au-dessus de l'attaque dans un centre très fruité. La finale dans la continuité est fraîche, élégante, d'une agréable douceur tactile, et persistante. Noté 15, note plaisir 16
Beaujolais : Jean-Marc Burgaud : Morgon Côte de Py 2011
La robe est soutenue de couleur carmin à violine. L'olfaction, nette et bien ouverte évoque le cassis, le cranberry, les cerise, la boîte à épices (dont un léger poivre), nuancés de notes florales (violettes et une pointe de lavande). La bouche est bien construite, les tannins fins, mûrs se trament dans un corps fuselé, dense et énergique, bien habillé par un chair veloutée et rehaussée d'expressifs fruits mûrs. La finale, d'une bonne allonge est tonique, soutenue (tannins un peu plus fermes) et très persistante (fruits, épices et fleurs). Noté 16, note plaisir 15,5