750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
24 novembre 2015

Champagne : Drappier : La Grande Sendrée 2006, Trimbach : Riesling : Frédéric-Emile 1998, Faurie : Hermitage : Le Méal 2006

Notre ami Joseph nous convie pour fêter son anniversaire à déjeuner au Château Fleur de Roques, plus exactement dans son restaurant La Table de Margot. Voir ici le site : Château Fleur de Roques

Les repas que nous y avons pris sont tous de grande qualité. La cuisine est précise, met en valeur notre gastronomie, oscille entre modernité et classicisme et surtout, fait rare qu'il convient de souligner, elle bénéficie d'une attention particulière pour sa sommellerie. Joseph est un amateur éclairé, particulièrement doué en accords mets/vins et son souci de parfaire sa cuisine est enthousiasmante.

Les mises en bouche sont des croquants au fromage et aux lardons. Ils sont juste fumés pour convenir aux notes rassises du champagne qui nous est offert.

 

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La première entrée est un filet de merlu au beurre blanc, parfumé aux zestes d'orange, sur une fondue de poireau. Tout est réuni pour de parfaites assonances avec le vin, un Riesling très agrumé, très ample en bouche, plus en attaque d'ailleurs que sans sa finale qu'il laisse salivante et épicée. 

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Ensuite, le coquelet aux champignons permet de vivre un accord d'une toute autre dimension. Les parfums sont plus en association qu'en rappel. Le Méal n'a de justes rappels que dans les notes forestières d'humus, de feuilles séchées et de cuir. Celles-ci se révèlent davantage dans les parfums de la sauce que de la chair qui se voit emportée dans les tourbillons de fruits de l'Hermitage. C'est beau, tout simplement beau...P1030379

 

 

 

Les vins sont servis en carafe et dégusté à l'aveugle.

Champagne : Drappier : La Grande Sendrée 2006

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La robe or soutenue est traversée par un cordon de bulles fines à l'activité tempérée. Le bouquet est intense et séduisant avec des arômes de fine brioche, de fruits secs (dont l'amande) de fruits jaunes, de safran et des notes florales. La bouche est délicieuse, pleine , dense, très vineuse, rehaussée de fruits variés. La finale est longue, tonique, consistante, bien équilibrée par la fine effervescence et une fraîcheur de bon aloi, et complexe. Note plaisir 17,5

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Alsace : Trimbach : Frédéric Emile 1998

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La robe est légèrement dorée. Le nez intense et complexe évoque le naphte, la mirabelle chaude, l'orange confite, les épices orientales (dont un léger curry), avec des notes fumées et de miel. L'attaque est haute et généreuse, le centre est bien en chair, gras, dense et puissant, souligné par des fruits épicés. Le vin s'allonge en perdant de la puissance et de l'intensité aromatique, dans une finale sèche, donnant une sensation de longueur modérée, tout en restant fraîche et légèrement saline. Note plaisir 16,5

 

Rhône Nord : Bernard Faurie : Hermitage : Le Méal 2006

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La robe est assez profonde, avec des reflets de couleur sanguine à pourpre. L'olfaction est nette et expressive, avec des parfums de cerises noires (pulpe, peau et noyau), de cassis écrasé, d'épices variés dont un léger poivre, avec des notes fumées et finement réglissées. La bouche est élégante, les tannins fins, mûrs se trament dans un corps dense, concentré, charnu très velouté et doté d'intense fruits épicés. La finale est longue, d'un très bon maintien (tannins serrés et restant enrobés), très persistante de fruits, d'épices variées, avec des notes poivrées et réglissées. Note plaisir 17,5

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Commentaires
D
Merci pour votre lecture. Cette Grande Sandrée 2006 a ravi l'ensemble des participants. Frédéric-Emile 1998 n'est pas au niveau du 1990 que vous évoquez. Le Méal 2006 de Faurie est un grand vin qui n'est qu' à l'aube de sa vie.
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Q
De belles alliances au cours de ce repas, si la Grande Sendrée m'a souvent déçu par son manque de relief et de définition (mais je vois qu'elle peut aussi offrir de grandes satisfactions), les deux autres cuvées sont splendides. J'ai encore du Trimbach "Frédéric Emile" de 1990, grandiose. Et le Méal, juste s'incliner ;-)
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