750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'un passionné de la rive droite
1 septembre 2015

Visite chez un Grand Vigneron de Bourgogne! six vins dégustés, au moins deux TRES GRANDS!


C'est le Frataguzzi qui a eu l'idée d'une descente chez Nike. Dan et moi étions partants. Les descentes, ça nous connaissait. Nous avions risqué notre peau plusieurs fois déjà, plus rien ne nous faisait peur. Seulement, il fallait être plusieurs. Quand même, le Nike, jamais personne ne l'avait rencontré. Une sorte d'Anthony Zimmer, une arlésienne. 

L'idée de nous en approcher suscitait de l'émoi, de l'inquiétude, du fantasme, qui sait? Pour préparer les opérations, le Frataguzzi (1) avait contacté son indic, un drôle de type, bouc sur une face bleuie par les maux. J'avais pitié de ce mec.

Dan voulait pour tromper l'ennemi  deux escorts girls : il trouvait que seule, je ne faisais pas l'affaire. Est arrivée alors Bridget Jones. Un surnom... qui lui avait peut-être été donné à cause de sa chevelure... Une magnifique crinière blonde évaporée que même le fer à repasser de Bridget Jones, la vraie, pouvait envier.

Le Gaète (2) avait été recruté également. De nous tous, il était le plus confiant. Normal, il avait de la cam dans sa bagnole, des armes quoi, s'il fallait que l'échange se passe mal.

 

 

 

P1020245

 

  

Dan faisait les gros bras, le Frataguzzi se tortillait les fesses et ce d'autant plus, que le raid lui avait serré les sphincters depuis plusieurs jours déjà. Le Gaète cogitait, analysait la situation, Bridget s'enfouissait les mains dans les cheveux avec agitation et nervosité. Moi, j'étais juste dubitative. Après le succès de la razzia chez la castagne, je doutais qu'on s'en tire aussi bien. Et puis je n'étais pas aussi belle que la Bridget, alors celle-là n'avait plus qu'à bien se tenir.

Les hommes de Nike nous attendaient dans la cour. Une bâtisse imposante présentait sur son flanc un balcon filant. Les fenêtres ne semblaient pas dissimuler de silhouettes, mais rien n'était certain.

P1020242

Nike est apparu soudainement, sorti d'on ne sait où. Il nous surprit tant que nous en sommes restés figés, comme rivés sur le bitume. C'est le Frataguzzi qui s'est approché de lui. Il est allé lui serrer la main. De nous tous, il a été le plus courageux. Même le Gaète était sur ses gardes. Dan, quant à lui, se réfugiait derrière nous, ses deux escorts girls. Bridget avait refait trois fois sa coiffure...Elle faisait celle qui n'avait pas peur. Mais, je sais, moi, qu'elle n'en menait pas large.

Pull marin, un semblant de décontraction ou une réelle décontraction marquée par un piercing à l'oreille, l'oeil affuté, le mi-sourire, Nike se présente à nous en deux mots : "Suivez moi!"

P1020256

Ses hommes de main nous entourent jusqu'à l'entrée d'un ascenseur, pour un échafaud, à en croire leurs mines patibulaires. Le Gaète se gratte nerveusement le menton, Dan se racle la gorge, mais c'est le Frataguzzi téméraire qui est entré le premier dans l'élévateur.

Leur présence avait fatalement quelque chose d’hostile. Ils formaient un bloc que l’atmosphère se refusait à assimiler. Leurs vêtements étaient de laine assez fine, de bonne coupe.

Nous sommes arrivés dans une salle sombre, éclairée seulement de quelques bougies éparses, et l'on nous contraint à prendre place à une table de bois.

Nike avait des muscles durs, qui se dessinaient sous le pull, et c'était clair, fallait pas s'y frotter.

Rapidement, on a parlé du sujet. On n'est pas passé par quatre chemins. Qu'est-ce que vous voulez? Moi, j'ai rien à vendre... J'peux faire un effort, j'ai de la bonne matière, de la vraie, celle que je croque pour savoir si j'la mets dans la cuve (3). Bref, il nous la joue poète maudit. Il avait surtout une façon bien à lui de se camper quelque part qui n’était pas sans avoir déplu à maintes reprises  : avouons-le! On était subjugués. 

Chez le Nike, c'était plus que de l’assurance, et pourtant ce n’était pas de l’orgueil. Il arrivait, les mains remplies de bouteilles, de verres et on se mit à déguster... Là, j'ai vachement aimé! Il m'a plu le type, parce que ce qu'il présentait valait le coup des risques qu'on avait pris. 

De nous deux, c'était le Dan qui dirigeait en réalité les opérations financières. Je ne pouvais pas m'engager toute seule, fallait que je fasse comprendre que là, on était en face de la bonne, et le dabe, fallait pas qu'il nous la joue cave! même si on y était.

P1020244

Le Gaète ne se sentait plus non plus. Déjà il pensait à sa négociation. Elle pouvait être difficile, faudrait qu'il se fasse bien comprendre... Je savais qu'ils avaient un pote en commun, pas loin...

Bridget Jones avait déjà sorti ses ronds, suis certaine qu'elle aurait même revendu ses tiffes pour un peu. Moi, ça m'aurait plu comme deal.

En fait, pour être sincère, j'ai comme eu l'impression que même dans sa première cuvée (4), il y avait du sensationnel..., et j'ai fait celle qui demandait à voir le reste, comme ça pour voir!

Le reste? On est tous restés cois, on était mouchés! C'est clair, on est en face du Parrain (5). Respect!

Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coincidence

 

Isabelle

 

Toute dégustation et écrit sérieux n'est lisible que sur le blog rivedroite.canalblog.com 

 

Bourgogne générique 2012

 

pas de vendanges entières

 

La robe est assez soutenue de couleur pourpre. Le nez est séduisant et bien ouvert avec des arômes de cerises mûres (fruit et léger noyau) de pétales de rose fraîche, de baie de Setchouan, de pot-pourri. La bouche associe la finesse du grain tannique, avec une sensation séveuse, un très séduisant velouté de texture, et une bonne plénitude dans un centre très fruité. La finale est persistante, élancée, fraîche, d'une belle pureté aromatique. Noté 15

 

 

 

Chambolle Musigny : Pemier Cru : Les Amoureuses 2013

 

Vendanges entières : 50% , élevage 12 mois avec 50% de barriques neuves

 

La robe est soutenue de couleur pourpre à sanguine. L'olfaction, intense et pure, évoque les cerises burlats, les baies rouges et noires des bois, les roses variées (fleurs et ses essences), nuancées de notes épicées (baies roses), et très légèrement fumées. La bouche est d'une très grande finesse, les sensations sont ascendantes, les tannins très fins et ciselés sont enrobés par une chair soyeuse, et se trament dans un corps fuselé, dense. La longue finale fraîche, tonique, conservant son soyeux de texture est une ode aux pures et intenses saveurs variées (fruits, fleurs, délicates épices) qui donnent l'impression de revenir par vagues. Note potentielle 17,5/18 et déjà d'une grande séduction.

 

 

 

Gevrey Chambertin : Les Seuvrées 2005

 

Vendanges entières : 20%

 

La robe est très soutenue, avec des reflets de couleur rubis. Des arômes de fruits noirs (cerises noires et cassis) les épices douces variées, avec des notes réglissées et de légère pivoine. La bouche est bien construite, assez corsée, avec des tannins fins qui restent enrobés par une chair de bon aloi rehaussée de fruits expressifs. La finale est allongée, d'un bon maintien ( tannins un peu plus fermes dans le cœur du grain), d'une bonne fraîcheur, mise en valeur par les intenses saveurs décelées à l'olfaction. Note potentielle 16,5 . A attendre compte tenu de la richesse du millésime.

 

P1020247

 

Grand Cru : Clos de Bèze 1996

 

La robe est soutenue de couleur grenat est légèrement évoluée. Le bouquet est intense et net avec des arômes de fruits noirs (cassis et cerises noires encore « frais ») de muscade, de clou de girofle, de réglisse, avec des notes d'humus et de légère truffe noire. La bouche est très veloutée, les tannins fins sont fondus, et bien tramés dans un corps puissant, dense, charnu agrémenté de superbes fruits épicés. La finale est longue, énergique, tout en conservant un très élégant velouté de texture, harmonieuse (l'acidité gustative souvent vive dans certains vins de ce millésime est ici très bien intégré à la matière), très persistante grâce aux très belles saveurs décelées à l'olfaction. Noté 17,5

 



 

Grand Cru : Bonnes Mares 1989

 

La robe est assez profonde de couleur grenat avec des signe d'évolution au bord du disque. Le bouquet complexe et intense évoque les fruits noirs (cerises noires, baies de sureau, et cassis) encore « frais », d'épices douces, de réglisse, d' humus, de truffe noire, et de léger tabac. La bouche est d'une grande séduction, les tannins fins, racés et fondus se trament dans un corps charnu, très velouté, dense, concentré, avec une admirable sensation de puissance naturelle, rehaussé d'intenses fruits épicés. La très longue finale, d'un délicieux velouté de texture et d'un équilibre magistral, est complexe et très persistante. Noté 18,5. Un très grand vin. 

 



 

Grand Cru : Clos de Bèze 1986

 

La robe très soutenue offre une teinte grenat avec des reflets orangés. L'olfaction est expressive, avec des arômes de petites baies noires (encore jeunes), d'épices variées (dont la girofle), de réglisse, de sous-bois avec des notes de violettes. Des tannins fins et fondus sont enrobés par une chair bien formée dès l'attaque, le vin se développe dans un corps construit, énergique et dense, bien en valeur par des fruits d'une bonne intensité. La finale d'une très bonne allonge associe la finesse de texture et une authentique autorité. Elle est persistante, d'une bonne complexité et fraîche. Noté 17

 

 P1020254

 

 (1) Christian, dans la vie vraie..., auteur et poète sur Littinérairesviniques...

 (2) Gaetan Moreau, propriétaire des vignobles Moreau

 (3) Selon les années, et les cuvées, le pourcentage de rafles varie ; Nicolas les goûte pour juger de la quantité requise.

(4) Bourgogne générique 2012

(5) Pour tous nos lecteurs inattentifs, Nicolas Groffier, pour vous servir! Un accueil EXTRAORDINAIRE d'attentions et de gentillesse!

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité