Médoc : Potensac 2001 et Pauillac : Grand-Puy-Lacoste 2007
Nous ouvrons pour la deuxième fois, à un an d’intervalle, une bouteille de Potensac 2001. Le vin a été bu en bouteille épaulée pour la première dégustation, puis régoûtée le lendemain (date du commentaire). Cette bouteille ne nous a pas semblé aussi séduisante que celle bue précédemment. L’élevage n’est pas encore fondu, et reste perceptible dans la finale et nuit à une bonne harmonie. Il faudra l’attendre encore deux à trois ans, pour déguster ce vin globalement bien fait à son meilleur niveau de plaisir.
Un de nos cousins nordistes nous a ouvert une bouteille de Grand Puy Lacoste 2007, qui n’a pas été aérée au préalable. Nous avons dégusté et bu ce vin, dans un verre large, sur une durée d’une heure et demie, tout en conversant, le vin s’est bonifié tout au long de cette période, et s’est montré très réussi et adroitement vinifié en respectant les contraintes du millésime, sans rechercher absolument de la puissance ( mais sans faiblesse, ni maigreur) qui aurait nuit à la qualité des tannins, et au soyeux de texture. Les fruits sont mûrs et très expressifs, et l’élevage est adapté à la matière première. Cette propriété est vraiment d’une régularité impeccable, avec un souci constant d’adaptation aux exigences du millésime.
Bordeaux : Médoc : Potensac 2001
La robe est profonde, de couleur sanguine à rubis. Le bouquet est séduisant et bien ouvert, avec des arômes de cassis, de baies de sureau, de violettes, de fines et légères épices, et un élevage de bonne qualité pas encore entièrement fondu. La bouche est allongée, les tannins fins sont finement enrobés par une chair délicate, qui s’étoffe dans un centre corsé, agrémentée de fruits expressifs. La finale, d’un bon maintien, est un peu plus tannique, fraîche, fruitée, florale, avec des notes d’élevage encore un peu sensible. Note potentielle 15,5, note plaisir 15
Bordeaux : Pauillac : Grand-Puy-Lacoste 2007
La robe est assez profonde, de couleur rubis. Le nez est net et expressif, avec des arômes de cassis, de cerises, d’épices variées, et des notes fumées, de poivron rouge, de tabac brun, de résine, et d’élevage en train de se fondre. L’attaque est très veloutée à soyeuse, les tannins fins et mûrs se trament dans un corps fuselé, finement texturé, d’une bonne tenue dans le contexte du millésime, rehaussé de fruits séduisants. La finale est persistante, fraîche, élégante, d’une bonne allonge, très aromatique (fruits, épices, et notes florales). Noté 16, note plaisir 15,5.