Côtes du Rhône : Charvin 2011 et La Pialade 2007

Nous avons décidé lors de la mise en place de ce voyage, de déguster des vins, à l’aveugle, lors de notre repas du soir. Chaque participant élabore un dîner qu’il sert avec les vins qu’il a sélectionnés. Notre vaste et bien équipé gîte sis à Kientzheim, superbe village alsacien situé au pied des Grands Crus Schlossberg et Furstentum, permet de se livrer aisément à un tel exercice.

Lorsque l’on a dégusté, plusieurs fois le Côtes du Rhône de Laurent Charvin du millésime 2005 assez austère, tannique et puissant et qui ne commence à se livrer qu’avec parcimonie, le millésime 2011 surprend par sa finesse, et son accessibilité.

La Pialade 2007 est vraiment très bon, si ce n’était cette sensation d’alcool qui ponctue la finale, malgré une température de service assez ajustée. Beaucoup de vins du Rhône sud offre cette sensation, c’est à se demander si le millésime 2007 n’a pas été trop généreux dans cette région !

Côtes du Rhône : Laurent Charvin 2011

La robe est peu soutenue à soutenue de couleur pourpre, le nez évoque les cerises mûres, les fraises des bois, avec des notes épicées et une pointe de cacao. La bouche est souple, les tannins fins sont enrobés par une chair délicate, le corps est fuselé, d’un honorable maintien, agrémenté de fruits épicés expressifs. La finale est persistante, élégante, fine, fraîche, fruitée, épicée, avec des notes d’écorce d’orange, et une petite touche végétale (légère amertume). Noté 15,5, note plaisir 15

Côtes du Rhône : La Pialade 2007

La robe pourpre est un peu plus soutenue que celle du vin précédent et légèrement évoluée sur les bords du disque. Le bouquet est généreux et bien ouvert avec des arômes de cerises kirchées, de boite à épices, d’olives noires, et d’herbes aromatiques, avec des notes chocolatées. La bouche est riche, les tannins mûrs sont habillés par une chair bien formée au toucher soyeux, le corps allongé est plein et dense, rehaussé de fruits séduisants et épicés. La finale est très persistante, opulente, sensuelle, très appuyée, soulignée par les saveurs décelées à l’olfaction ; elle est ponctuée par une sensation chaleureuse qui limite le plaisir. Note potentielle 16, note plaisir 15,5