22 janvier 2014
Deux vins de Bordeaux de la rive droite : Puygueraud 2010 et La Rousselle 2008
Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)
De nombreux amateurs s’éloignent des vins de Bordeaux, à la suite des prix prohibitifs pratiqués par les Crus Classés de la rive gauche et les Grands Crus Classés de Saint Emilion, pour de pas parler des Premiers Crus, dans les millésimes 2009 et 2010.
C’est oublier que la production bordelaise ne se limite pas à ses vins stars, qui ne le sont d’ailleurs pas tous, à l’observation de ce que l’on a dans le verre, pour ceux qui sont classés.
Dans de très nombreuses appellations de moindre notoriété ( Bourg, Blaye, Fronsac, Castillon, Médoc, Haut-Médoc, etc), on trouve aisément, en faisant l’effort de chercher un peu et de goûter, des propriétés qui élaborent des bons à très vins, voire excellents dans les grands millésimes bordelais, à des prix abordables. Des deux vins commentés aujourd’hui s’achètent autour d’une quinzaine d’Euros, ils se sont fort bien goûtés, en bouteille, et possèdent un bon potentiel de garde d’au moins 10 ans, même plus pour celui issu du millésime 2010. Les commentaires sont rédigés à partir de la dégustation faite le deuxième jour.
Francs-Côtes de Bordeaux : Puygueraud 2010
La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine ; l’olfaction est expressive et nette, avec des arômes de cerises noires, de boites à épices, de baies de genièvre, et des notes de violettes et de cassis, et d’élevage de qualité très en retrait. La bouche est veloutée, les tannins serrés et mûrs se trament dans un corps dense et sphérique, charnu avec des fruits gourmands. La finale, assez puissante, avec des tannins légèrement « crayeux » est longue, fraîche, soulignée par des saveurs soutenues de fruits épicés et des notes de réglisse. Noté 16, note plaisir 15,5. Déjà très bon à notre goût, mais il acquerra un complet velouté de texture avec le vieillissement.
Fronsac : La Rousselle 2008
La robe est assez profonde, avec des reflets de teinte violine, l’olfaction est pure et expressive, avec des arômes de cerises mûres, de violettes, de boite à épices, et des notes de bel élevage en retrait. Des tannins fins et mûrs caractérisent une bouche d’un élégant velouté de texture, bien centrée avec des rondeurs avenantes, agrémentée de fruits gourmands. La finale est élancée, persistante à très persistante, fraîche, les tannins conservent un grain poli, avec des saveurs de fruits épicés et des notes florales et salines. Note potentielle 15,5/16, note plaisir 15,5. A attendre encore un peu.
