Montrose et Sociando Mallet dans le millésime 2001

Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

Après avoir ouvert deux bouteilles peu réjouissantes ( Trévallon rouge déviant et La Marginale 2008 déséquilibrée) j’en profite pour continuer à faire le point sur des vins du millésime 2001 en rive gauche : Montrose 2001 et Sociando Mallet 2001.

Montrose 2001 est un peu plus évolué dans son vieillissement que je ne le pensais, et déjà abordable après une bonne aération en carafe pour accompagner un repas, même s’il n’a pas encore atteint son plateau de maturité. Il faut encore l’attendre pour davantage de plaisir et de complexité.

Sociando Mallet 2001 est un vin mûr, à la fois très bien doté, et d’une belle expression aromatique. Il n’a pas, à l’olfaction, les arômes de poivrons verts que l’on perçoit dans plusieurs bouteilles du millésime 2000, et peut commencer à être ouvert, en l’aérant convenablement, sans aucune urgence néanmoins.

Les vins ont été mis en carafe 2 heures avant la première dégustation, et dégusté sur 48 heures. Déjà abordables, lors de la première dégustation, ils se sont montrés légèrement supérieurs 24 heures plus tard.

Saint Estèphe : Montrose 2001

La robe est profonde, avec des reflets de couleur pourpre à rubis. Le nez, net et assez expressif, évoque le cassis, les cerises (au second plan), les épices douces, l’encens, avec des notes florales, et un élevage en retrait pas encore entièrement fondu. L’attaque est droite, avec des tannins mûrs, bien tramés enrobés par une chair de bon aloi, qui donnent d’emblée une sensation de puissance ; le milieu de bouche, bien doté est énergique et profond avec un élégant velouté de texture, agrémenté de fruits d’une bonne intensité. La finale est longue, fraîche, avec des tannins un peu plus fermes, soutenue, soulignée par des fruits avenants, des notes florales et épicées, et un léger élevage perceptible. Note potentielle 17, note plaisir 15,5. A attendre cinq à six ans pour atteindre le plateau de maturité ou à carafer 4 à 5 heures pour les amateurs plus pressés.

Haut-Médoc : Sociando Mallet 2001

La robe est profonde de couleur sanguine. L’olfaction est bien ouverte et séduisante avec des arômes de crème de cassis, de cerises noires, d’épices douces, nuancées de notes de myrtilles et de tabac brun. La bouche est velouté en attaque, une chair bien formée habille des tannins mûrs, le centre est corsé, plein, assez massif, rehaussé de fruits noirs avenants. La finale est longue, puissante, d’un élégant velouté de texture, d’une bonne fraîcheur, harmonieuse, très fruitée, épicée, et très légèrement réglissée. Note potentielle 16,5, note plaisir 16