Des vins rouges de Loire : promesse et déceptions
Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI
Après la vague de grande chaleur qui s’est terminée par de violents orages de grêle qui ont affecté l’Entre-Deux-Mers, et pour partie certains secteurs de Saint Emilion et de Castillon, nous avons ouvert quelques bouteilles de vins rouges de Loire achetées pour deux d’entre elles chez un caviste de la banlieue bordelaise, et offerte par un ami pour la troisième.
Les vins ont été, comme d’habitude, dégustés en bouteille sur une durée de trois jours. Entre deux dégustations, les bouteilles ont été conservées ouvertes dans une cave à une température de 13 à 14° C.
Les bouteilles du Château de Fosse-Sèche et de Patrick Beaudoin se sont révélées être défectueuses. Nous ne portons pas de jugement, dans ce billet, sur ce que peut être l’ensemble de la cuvée dont est issu chaque flacon, pas davantage sur les méthodes de travail des vignerons concernés, que nous ne connaissons pas, nous nous contentons de rester factuels. Ces bouteilles ont été goûtées par plusieurs dégustateurs avertis, qui ont tous constaté la présence de déviance aromatique.
Bourgueil : Jacky Blot : Domaine de la Butte : Mi-Pente 2010
La robe est profonde, avec un liseré de couleur violine, le nez est caractérisé lors de la première dégustation par des arômes de réduction qui s’estompent 24 heures plus tard et laissent percevoir des arômes de cassis, d’épices douces, avec des notes de framboises, de légère réglisse, et d’élevage net en retrait. La bouche est puissante, avec des tannins fermes et très structurants, qui donnent du corps et de l’énergie au vin dans un centre rehaussé de fruits avenants. La finale est très persistante d’une bonne fraîcheur, un peu tannique, dynamique, avec des saveurs fruitées, épicées, et légèrement réglissées expressives. Note potentielle 16/16,5, (quand les tannins se seront assagis). Note plaisir 15.
Saumur : Château de Fosse-Sèche : Eolithe 2009
Le premier jour le nez laisse entrevoir une forte réduction, avec la présence probable d’arômes phénolés que l’on retrouve en bouche associé à du gaz carbonique. Le deuxième jour et le troisième jour, le vin apparait nettement phénolé (nez et bouche). La bouteille est déviante.
Anjou : Patrick Beaudoin : Coteaux d’Ardenay 2010
Le vin dégusté sur trois jours montre un vin phénolé ou atteint d'une réduction rédhibitoire (arômes pharmaceutiques soutenus au nez, comme en bouche). Une autre bouteille défectueuse !