04 janvier 2013
Syrah Léone, Tertre Roteboeuf, Les Jardins de Babylone,Vouvray 1893 pour célébrer des retrouvailles lilloises
Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)
Les vins, sauf ceux de Champagne, sont dégustés à l’aveugle.
La suite du repas est tout aussi prodigieuse : les pigeons sont cuits avec un soupçon d'eau de rose qui parfume délicatement la sauce, et sont accompagnés d'une semoule. Le tour de force est de donner une résonnance exotique à un mets pourtant giboyeux.
Le dessert est une déclinaison d'ananas, en compotée, confit et cuit. La présentation est digne des plus grands restaurants. Ce dessert est apprécié sur les Jardins de Babylone, et le deuxième liquoreux est apprécié pour lui-même
Coteaux du Languedoc : Domaine Peyre Rose : Syrah Léone 1998
La robe est très soutenue, de couleur rubis, avec des reflets légèrement orangés. Le nez, intense et pur évoque la soupe de fruits noirs (cassis, myrtilles, cerises noires), les roses, la boite à épices (dont le poivre), avec des notes de tapenade, de truffes noires, et de réglisse. La bouche est très veloutée, avec des tannins fins, mûrs tramés serrés en donnant de corps et de la densité, dans un milieu de bouche, savoureux. La finale est longue, pleine, harmonieuse, complexe ( fruits , épices, olives noires, zan et notes fumées). Noté 17,5, même note plaisir
Saint Emilion Tertre Roteboeuf 2004
La robe est très soutenue à profonde, de teinte rubis, l’olfaction évoque les fruits du sureau, le cassis, les cerises, nuancés d’épices douces, avec des notes grillées. La bouche est longiligne, avec des tannins fins et très élégants, le centre est plus dense que sphérique, avec un corps fusiforme, rehaussé de fruits mûrs. La finale est persistante à très persistante, fraîche, étirée, fruitées, épicées et réglissées. Noté 16, même note plaisir. Un vin qui n’a pas la générosité et l’opulence habituelle des vins de François Mitjavile (effet millésime ou phase de légère fermeture ?)
Jurançon : Les Jardins de Babylone 2007
Le nez, élégant et ouvert, évoque l’ananas, le tilleul, les épices douces, avec des notes d’agrumes. La bouche est précise, dans une construction allongée, avec des saveurs fruitées pures et expressives, le milieu de bouche, charnu, velouté, et fruité est mis en valeur, par une juste acidité gustative mûre, qui donne du pep, et de l’élan à une finale très persistante, fraîche, bien dessinée soutenue, soulignée par des fruits juteux, des notes épicées, et très légèrement truffée. Noté 17, même note plaisir
Vouvray : Claude Moine 1893
La robe est ambrée, l’olfaction est intense et complexe, avec des parfums étonnants de pruneaux, de cerises, puis de coings, de pommes, d’épices douces, et de caramel. La bouche est souple , en attaque, mais offre encore une bonne tenue, portée par une richesse aromatique intense. La finale est longue, avec des sensations évoquant un vin sec, et des saveurs de caramel, de raisins de Corinthe, de léger curry, de fruits confits, et une perception d’alcool ( hélas) en ultime sensation. Un vin encore en vie, qui raconte une belle tranche d’Histoire.