10 décembre 2012
Dégustation de crus du Beaujolais à l’ aveugle (1)
Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)
La dernière séance de notre club de dégustation, pour l’année 2012, était consacrée aux crus du Beaujolais, des millésimes 2009 et 2010. Les vins ont été ouverts et mis en carafe par Isabelle, environ deux heures avant la dégustation, et servis à une température de 16°. Deux pirates ont été incorporés, dans cette série : un 100% Gamay d’une autre appellation, et un vin de Bordeaux (élevé en cuve) pour voir si les dégustateurs restaient tout à fait concentrés. Les moyennes du groupe ont été, en partie, affectées, par le fait qu’un des participants note bas ( entre 10 et 13,5), et que dans l’ensemble, certains dégustateurs n’ont pas été séduits par une grande majorité des vins.
Les robes sont très soutenues à assez profondes, de couleur sanguine à violine, un peu plus ternes, dans l’ensemble, pour les vins du millésime 2009
Moulin à Vent : Domaine du Vissoux : Les Trois Roches 2009
Le nez ouvert et net, évoque les framboises, les fraises des bois, et les épices, avec des notes réglissées. L’attaque est souple, le milieu de bouche est charpenté par des tannins plus fermes, enrobée par une chair agréable, avec des fruits bien mûrs. La finale est doucereuse, manquant de pep, et d’allonge, avec des fruits un peu blets. Noté 13, moyenne du groupe 13,5
Moulin à Vent : Domaine Liger Belair : Les Rouchaux 2009
Des fruits bien mûrs, légèrement épicés, avec des notes florales, caractérisent une olfaction assez crémeuse. L’attaque est élégante avec des tannins fins, dans une construction assez svelte, longiligne. Le vin s’étiole dès le milieu de bouche dans une finale, soulignée par des fruits à l’alcool avec des notes végétales et d’amertume. Noté 13, moyenne du groupe : 13,37
Coteaux du Lyonnais : Guillaume Clusel : Le Galet 2010 (100% Gamay)
Le nez est intense et avenant, avec des arômes de fruits mûrs et frais ( cerises dominantes), nuancés de notes de violettes, et de légères épices. La bouche est longiforme, avec des tannins fins et mûrs, habillés d’une chair délicate, tramés un peu plus fermes dans un milieu de bouche fruitée et d’un bon maintien. La finale est persistante, fraîche, un peu plus tannique, avec des saveurs fruitées et épicées agréables. Noté 15, moyenne du groupe : 14,62
Régnié : Domaine de la Bêche 2010
Des arômes de framboises, de cerises noires, agrémentées de notes de violettes, d’épices douces, et de léger zan soulignent une olfaction, séduisante et bien ouverte. La bouche est veloutée, avec des tannins fins et mûrs , le centre bien charpenté est charnu, rehaussé de fruits gourmands. La finale est persistante à très persistante, soutenue par des tannins un rien plus fermes, fraîche, mise en valeur par des fruits juteux, avec des notes épicées et réglissées. Noté 15,5, moyenne du groupe 15,18
A suivre....
Commentaires
Cette dégustation ne s'est pas voulu exhaustive. Les participants ont apporté ce qu'ils avaient en cave.
Pour Foillard, vous verrez demain ce que l'on en a pensé.
Si vous considérez les vins de Louis Claude Desvignes et de Burgaud, comme des vins de piètre qualité, vous m'inquiétez
Quand on déguste à l'aveugle, on s'intéresse à ce que l'on a dans le verre, et pas ce qu'on a envie d'y voir....Merci professeur,mais quand on voit les étiquettes bordelaises que vous dégustez on se demande effectivement ce que vous vous attendez à trouver dans le verre... Les 2 seules fois où j'ai bu Burgaud( et à l'aveugle comme quasiment à chaque fois!!) je n'ai pas aimé! Comme quoi il en faut pour tous les goûts . Cela dit bravo pour vos commentaires souvent très bien écrits comparés à la qualité des vins que vous dégustez
Merci,pour vos commentaires. Je goûterai les vins de Dutraive, Lapalu, et Descombes. pour Lapierre c'est déjà fait.
Comme vous le dites, tous les goûts sont dans la nature, et c'est très bien ainsi.Avec mes copains, nous nous contenterons modestement d'appliquer l'adage" la vérité est dans le verre".
Avec tout le respect que je vous dois,il est quand même fou de voir un si beau cépage (le gamay) représenté par d'aussi mauvais vins!!! Difficile de donner une idée objective des vins du beaujolais quand on oublie les Lapierre,Dutraive,Descombes,Lapallu etc.... Excepté Foillard que j'ai pu distinguer sur la photo et qui lui tire vraiment l'appellation vers le haut,le reste n'est vraiment pas folichon !!! Enfin cela ne reste que mon avis.