Deux Sauternes 2001 et des accords mets/vins
J’ai souhaité revoir, une dizaine d’années après leur naissance, deux crus de Sauternes du millésime 2001, considéré par de nombreux professionnels, comme un grand millésime. Ces vins ont été dégustés pour eux-mêmes sur une durée de 48 heures, et ont été servis avec des mets spécialement confectionnés à leur intention. Château Guiraud a accompagné un poulet aux galettes d’ail et aux épices orientales (gingembre, saté, cardamone). L’accord a été enthousiasmant, à l’unisson entre les épices du plat et du vin, les fruits du vin apportait une réelle complexité, et le gras du vin, donnait à la chair du poulet, un moelleux délicieux.
Lafaurie Peyraguey a été servi avec une croustade de poires, parfumée aux baies roses. Un excellent et voluptueux accord, en termes d’aromatique et de texture.
Sauternes : Château Guiraud 2001
La robe est dorée, avec des larmes bien dessinées au bord du verre. L’olfaction est nette et intense, avec des arômes de caramel au beurre salé, d’oranges confites et d’ abricots rôtis, de safran , de gingembre, et de curry. La bouche est puissante, onctueuse, avec des saveurs de fruits rôtis, le centre est ample, volumineux, et dense, avec une chair généreuse. La finale est longue, opulente, riche dans son expression aromatique (fruits, épices douces et miel), bien équilibrée, malgré la richesse du vin. Noté 17,5, note plaisir 18.
Sauternes Lafaurie-Peyraguey 2001
La robe est dorée, mais un peu moins soutenue que celle de Guiraud. Le nez expressif, évoque les fleurs de jasmin et de chèvrefeuille, les pêches jaunes, les abricots rôtis, et plus intensément le curry et le safran, avec des notes de miel et de dattes. La bouche laisse entrevoir une matière concentrée, dense, sphérique dans son dessin, bien mise en valeur par des fruits rôtis intenses, un peu moins volumineuse dans son centre que celle de Guiraud. La finale est très persistante, pleine, très moelleuse, avec une association de saveurs complexes séduisantes décelées à l’olfaction, bien équilibrée par une fine acidité sous jacente. Noté 17, note plaisir 17,5