Deux années de rencontres d'accords mets/vins..(2)
Daniel avait envie d’associer un Pauillac avec de l’agneau, accord des plus classiques s’il en est. Si le vin a été choisi par lui seul pour être une surprise, de mon côté j’ai souhaité proposer un accompagnement que nous n’avions jamais testé jusque maintenant. J’ai donc cuisiné des échalotes confites, au sel et au four basse température.
Le vin ne s’en est pas laissé compter. Il a dominé de son fruit et de sa puissance contenue le plat. Nous avons poursuivi le Pauillac avec le Saint Nectaire, particulièrement savoureux et mûr en cette période de l’année.
Pauillac : Grand Puy Lacoste 1990
Ce vin a été dégusté, sans mise en carafe, sur une durée de 48 heures, sans donner aucun signe de faiblesse. Il s’est présenté à son meilleur niveau 24 heures après l’ouverture.
La robe est profonde, de couleur rubis, à peine évoluée sur les bords du disque. Le nez est intense et complexe, avec des arômes de cassis, de cèdre, de cigare, de boite à épices, et des notes de prunes bien mûres. Le vin offre beaucoup de présence dès l’attaque, les tannins sont fondus, avec un toucher velouté, les sensations sont ascendantes, le milieu de bouche ample et d’un très bon volume est souligné par des fruits mûrs et expressifs. La finale est longue, pleine, équilibrée, d’une bonne fraicheur, complexe dans son expression aromatique (cerises légèrement kirschées, cassis, épices douces, et réglisse). La meilleure bouteille dégustée à ce jour. Noté 17,5, note plaisir 18