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Journal d'un passionné de la rive droite
6 avril 2011

Premières impressions - les vins de Pessac-Léognan

La dégustation de ce jour a été consacrée aux primeurs de Pessac-Léognan avec trois vins de Graves. Cette dégustation du millésime 2010 est un véritable régal même si les structures tanniques des vins sont parfois agressives.

La lecture qu'on y fait du style, du choix de la date de vendange et des maturités n'aura jamais été aussi claire que dans ce millésime. Je dirais même lumineuse jusqu'à pouvoir déterminer la marque des consultants, ce qui n'a rien de péjoratif, au contraire, c'est ce qui amplifie et valorise la notion de choix.

Vous comprenez que toute la question (de ces primeurs 2010) tourne autour de la masse tannique et de son interprétation.

Les vins rouges dégustés aujourd'hui sont signés essentiellement par leur structure au détriment même de leur fruit qui peut passer au second plan dans les finales. Est-ce rédhibitoire pour les vins les plus tanniques? Je ne le crois pas même si l'élevage, associé aujourd'hui aux perceptions tanniques soutenues, rend l'échantillon de certains producteurs peu séduisants.

L'élevage, conduit à son terme, va jouer le rôle fondamental à Bordeaux de polymériser les tannins et d'arrondir les angles. Il faudra se garder de toute évaluation catégorique sur les vins durs et fermes comme par exemple l'échantillon de Haut-Bailly.

 

Les vins les plus séduisants (et à mon avis, ils le resteront) sont ceux qui ont interprété le millésime dans le bon tempo. De Chevalier, velouté, plein, dense est d'une élégance superlative ( 94-96+)

Pape-Clément, riche, opulent, presque gras, plus RiveDroite que la Rive Gauche dans ses sensations en alcool. (93-96)

Smith Haut Lafitte, crémeux, délicatesse de texture, d'une grande élégance (93-95)

De Fieuzal, par sa grande finesse et son style très Pessac (91-93)

Malartic-Lagravière, mûr, riche et dense (91-93) et Larrivet Haut-Brion (91-92), par sa bouche précise et d'une grande justesse.

 

Les vins blancs de l'appellation sont plus frais que ceux du millésime 2009. Toutefois, ils n'atteignent pas encore la grande qualité de fraîcheur, de fruit et d'équilibre des 2008.

Il y a toujours une petite sensation de mollesse, que ce soit en attaque pour certains, en milieu de bouche et en finale pour d'autres.

La grande subtilité, la finesse, la définition et la grande pureté de Domaine de Chevalier fait la différence avec égalité avec l'opulence, la générosité et le très bon équilibre de Pape Clément (92-94), suivi de très près par un très beau Smith Haut Lafitte, d'une bonne fraîcheur et d'une bonne qualité aromatique sur l'ensemble  de la dégustation, avec des fruits très expressifs (92-94).

De Fieuzal et Malartic-Lagravière tirent honorablement leur épingle du jeu en gardant fraîcheur et équilibre (90-91).

 

Les comptes-rendus détaillés suivront ultérieurement.

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