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Journal d'un passionné de la rive droite
8 février 2011

Rencontre avec Emmanuel Giboulot (2) - Où l'on parle de Biodynamie

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1- Vous gérez aujourd’hui 10.3 ha de vignes pour 12 appellations…

* Depuis 1985 vous développez une agriculture biologique, avant d’en arriver plus tard à la  biodynamie. Avez-vous appliqué uniformément ces méthodes dans chacune des parcelles au même moment, ou êtes-vous plutôt allé progressivement ? Dans cette dernière hypothèse, quelles ont été les parcelles initiatrices d’un projet biologique ? Comment l’idée de la biodynamie vous est-elle venue ? Quelles ont été les principales difficultés ? Quelles victoires aujourd’hui ?

Comme je le signalais, mon père, en  1970, a fait partie des pionniers dans la région de Bourgogne, un des premiers à apporter les premiers éléments d’une agriculture bio. Il y a eu un mouvement dans cette période, où des communications étaient rendues publiques des réunions d’informations tenues par les gens de Lemaire-Boucher, une association née de deux chercheurs, Raoul Lemaire, sélectionneur pour la qualité meunière des blés, qui a évolué vers une agriculture organique, et, Jean Boucher un agronome qui a fait des travaux sur la matière organique ; cela s’est passé dans l’ouest, dans la zone de l’Anjou, autour d’Angers…

Ils ont associé à leur méthode agricole, les algues calco-magnésiennes, pêchées au large des îles du Glénan. Cela s’est développé dans les années 50/60. Ils ont eu des agents dans tout le pays. Afin de faire la promotion de l’agriculture biologique et de leur approche…

Ils ont promu une agronomie avant l’heure qui s’est voulue bien raisonnée, en définitive…

Oui, c’était une agriculture bio avant l’heure, qui s’appelait bio bien sûr, mais qui était une agriculture surtout effectivement ce qui correspondait à une agronomie bien raisonnée en définitive. Alors le petit souci c’est qu’ils ont développé la notion de travail de la terre par rotations, avec la place de la vie microbienne des sols, avec une certaine approche sur le travail du sol, comme la fertilisation, et ils ont essayé de supprimer le labour, et d’avoir des méthodes plus douces, etc. …

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Mon père avait eu une formation agricole classique et était le premier à mettre beaucoup d’engrais, utiliser beaucoup de désherbant, des insecticides, des régulateurs de croissance était quelqu’un qui croyait à cette agriculture de la modernité de l’époque ! Cependant, il a aussi été un des premiers dans la région à dire stop ! Il s’est fait cette réflexion : « Je n’arrête d’augmenter mes doses d’engrais, mais mes rendements ne sont pas forcément meilleurs. »

De plus, il avait un problème de santé, et il pensait que l’utilisation de pesticide n’était pas cohérente.

Moi, à la reprise du domaine, d’un côté, étant né dans le milieu bio, j’ai amené, à travers des rencontres que j’organisais, des gens qui suscitaient à la réflexion, qui incitaient les vignerons à se poser des questions sur leur sol. Par exemple, au cours d’un stage, j’ai fait venir des gens, comme Claude Bourguignon, pour montrer aux gens comment on faisait le compost, pour montrer comment et pourquoi c’est important de gérer cette partie organique dans les sols

A chaque fois que je prenais une parcelle je la passais en bio directement. En 1986, j’ai passé le domaine intégralement en biodynamie.

Isabelle

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Commentaires
C
Félicitation pour ce partage d'expérience enrichissant. Bonne continuation
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C
Bravo pour votre point de vue pratique instructif. Bonne journée
Répondre
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