750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
18 janvier 2011

Isabelle a rencontré Hélène Thibon (Mas de Libian) (2)

Mas de Libian : entretien avec Hélène Thibon

la_calade

 

 

II- Les cuvées : choix des assemblages, la densité, millésime…

 

* Quelles sont les Cuvées ?

Le Cave Vinum : ce nom a été choisi par mon père pour ruser un peu de ces mentions obligatoires imposées par la législation ( l’abus d’alcool est dangereux…)

Il s’agit d’un vin élevé en bois, bois neuf, mais le bois est un contenant, il ne doit pas dominer, il doit apporter une complémentarité. C’est un vin très classique.

Les amers ne sont plus classés comme des défauts depuis peu. Et ceux qui le caractérisent semblent être appréciés des dégustateurs.

Le nom de Bout D’Zan, était le surnom de mon père.

Sur Bout D’Zan : beaucoup de terroirs différents ; c’est le propre de la culture rhodanienne… tout est assemblé ! Les cépages et les terroirs, mais dans l’idée d’un certain vin. Nous on ne se prend pas au sérieux. Lui, c’est un vin tout terrain, de toute l’année. Un tiers élevé en vieux foudre

Khayyam

Chaque année on est sur des versets différents pour les étiquettes.

Pour 2008 : « Une montagne elle-même danserait de joie si on lui versait du vin »

Le Vin de Pétanque : à partir de jeunes vignes : entre 3 et 4 ans.

Et pour l’autre demi-raisin entre 10 et 15 ans

La Calade

Mon mari vient de Grimot, dans le var à côté de Saint Tropez. Ses parents étaient aussi vignerons. Sur un terroir de schiste, avec beaucoup de mourvèdre…

C’est comme par transmission si je mets 90% de mourvèdre dans certaines de mes cuvées ! C’est un peu OVNI pour le Sud de l’Ardèche, mais c’est sentimental.

 

* Avez-vous une préférence pour l’une de vos cuvées ?

C’est difficile pour moi de vous livrer nos vins. Ce sont mes enfants et je les aime tous pour ce qu’ils sont et leur vécu.

 

* Quel est le millésime qui vous a le plus marqué ?

Le millésime 2005 !

Au départ, un millésime surdoué ! Une année pas trop précoce, un peu de coulure au printemps, bref, tout est idéal. Le 15 août, prélèvement pour déterminer les dates des vendanges. Trop acide encore. Ph 3.3% et degré alcoolique de 16,5°

On est loin de la maturité, mais les grenaches étaient à 15°

A la fermentation ; le jus se boit comme une cerise croquante, et tout se déroule parfaitement.

Les vinifications se terminent et là nous attendons que la malo se fasse.

Le danger, on le sait, c’est que les vins qui n’ont pas encore fait leur malo, sont sans protection.

Elle ne vient pas : il nous faut alors des bactéries : et nous procédons à un ensemencement à partir des lies des voisins et au final les 2005 ont fait leur malo en 2006 en même temps que les 2006 !!

De fait, il a été commercialisé tout de suite, car il est très caractériel ( il peut aller du très bon à l’infect).

Aujourd’hui, je vous dirai que c’est une bonne surprise ; je ne pensais pas faire déguster du 2005.

Et depuis 2005, on a adopté ce principe. A. Graillot (un grand homme qu’on respecte) a de superbes bactéries bodybuildées. Dès qu’il a fini ses malo, on ensemence nos vins, avec les bactéries qu’on va lui prélever.

 

*  On parle de 2007 comme d’un excellent millésime pour le Rhône Sud…

Pour 2007, le millésime, le début de saison a été difficile (petites pluies fines)…

On pensait vendanger en août (vers le 25), mais la météo annonce le mistral à 130 km/h pendant 3 semaines. Alors il y a eu urgence, car les raisins commençaient à passeriller.

Enfilade_de_bouteilles

A suivre...

Isabelle

 

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