750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
7 juin 2010

Week-end des Grands Amateurs, Prélude...

Après avoir reçu plusieurs courriers et courriels de l'Union des Grands crus de Bordeaux qui m'invitaient à cette grande dégustation du millésime 2007, organisée le samedi 5 juin 2010, je décide d'accepter cette charmante invitation proposée contre la somme modique de 56 €, enfin pas tout à fait... l'obtention d'un billet demi-tarif me semblait préférable! J'ai donc sollicité des amis cavistes afin d'obtenir ce fameux Sésame. Ce qui fut fait et bien fait.
Je débute ma dégustation, méthodiquement, (tous les vins sont systématiquement recrachés), et dès 10 heures. Je me prévois des pauses dans un petit salon où se trouve une fontaine à eau. Je dépose mon verre sale avant de me diriger vers ce lieu et en reprend un propre à mon retour. Ma dernière pause a lieu vers 16h15, 16h30... A mon retour, il n'est plus aucun verre sur la table réservée à cet effet!
Je demande où en disposer à une personne qui semblait être chargée de la gestion des plateaux. Elle me répond qu'à 16h30, ordre est donné de ne plus en fournir, puisque les invités sont avinés et qu'un seul verre pour toute la durée de la dégustation suffit largement. Vous l'avez compris, il y a là tout le charme et la courtoisie d'une organisation qui nous invite, moyennant finance, et qui est impatiente de nous voir partir avant la fermeture du salon, prévue à 18 heures.
Je réussis néanmoins à récupérer un verre qui servait de porte-crayons. Je le nettoie tant bien que mal. Et je termine la dégustation des Sauternes 2007, la dizaine qu'il me restait à redécouvrir, à l'exception du Climens qui n'était plus en dégustation.
Je constate que les crachoirs ne sont plus vidés et pleins, superbe bouillon de culture qui vous explose à la figure quand vous vous libérez du divin nectar... Les nombreux dégustateurs encore présents gardent tous des joues gonflées comme des ballons de baudruche, on se croirait dans un aquarium rempli de diodons (les poissons porcs-épics!)...
Je n'ose imaginer que l'amateur acheteur qui fréquente cette manifestation n'aurait pas un profil suffisamment oriental pour être respecté comme il se doit. Serions-nous victimes d'une nouvelle maladie contagieuse, un mal qui répand la terreur depuis la fin du mois de mai : la hong kongïte aiguë!

Daniel

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Commentaires
J
Voilà aussi l'image qui est donnée de la France auprès des étrangers (pour nous c'est moins grave, encore que...)et néanmoins clients qui participent à ces manifestations. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire
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D
Je n'ai jamais été invité par le CIVB l'année dernière comme la dizaine de bloggeurs présents. Certains vins de Bordeaux sont à mon goût, c'est la raison pour laquelle je les défends, je connais aussi les limites de cette région de production. Ne pas être invité me convient fort bien,je garde ainsi mon entière liberté de jugement mais je ne paierai jamais plus que le demi-tarif pour participer. Une petite nuance dans ta remarque sur les vins très extraits, je n'y rangerai pas Figeac.Comme tu le fais remarquer, on peut boire bon, à des prix abordables à Bordeaux, avec du vin fait, encore, par des vignerons, il faut juste chercher un peu...<br /> <br /> Daniel
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E
Etonnante approche du CIVB, qui nous avait pourtant invités l'an dernier. Nous étions une petite dizaines de blogueurs. D'ailleurs, nous nous étions croisé. <br /> <br /> Vu les vins dégustés, et j'en ai dégusté une bonne vingtaine, je ne te cache pas qu'un seul m'avait semblé cohérent. Pavie, Figeac, Angélus, et tant d'autres n'étaient que de piètres vins confiturés, à la vulgarité avérée. Pas de fond, mais de l'extraction. Des tanins à la limite de l'agression, du bois outrancier...ce qu'on reprochait aux vins californiens d'il y a 10 ans est reproduit ici même...<br /> <br /> A la conférence de presse de Sylvie Cazes, qui voulait nous faire croire que tout allait bien à Bordeaux, je me suis quand même permis de lui faire part de mes interrogations et de ma grosse inquiétude. Tout le monde a surenchérit derrière.L'impression générale était bien à l'incompréhension et à la stupéfaction, concernant les vins dégustés. <br /> <br /> <br /> La pauvre dame, au demeurant agréable comme tout, a vécu un moment très compliqué, en nous déclarant que "le bois mettait en avant le terroir".<br /> <br /> Crise de fou rire général dans la salle. L'opération menée auprès des blogueurs tourna au fiasco, et à priori ils n'ont pas souhaité renouvelé l'expérience ! :-)<br /> <br /> (Déguster des vins juvéniles, ou même en gestation dans leurs fûts, en pleine malo, est un exercice que je pratique régulièrement, même si j'évite les primeurs, qui ne sont qu'une pauvre mascarade acceptée par des gens désireux de se montrer...).<br /> Toute vérité n'est donc pas bonne à dire. Te faire payer pour venir déguster, alors que tu mets en avant depuis un moment les vins de Bordeaux, est tout simplement scandaleux.<br /> <br /> Je vais me rendre à Bordeaux, à la rencontre de vignerons qui savent se salir les mains, et bosser comme il se doit leurs terres, dans quelques semaines.Il y a du vrai bon à Bordeaux, mais ceux-là préfèrent se cacher...<br /> <br /> <br /> Les bordelais ont vraiment de quoi s'inquiéter, le CIVB n'a rien compris, et il serait enfin temps que les propriétaires des grands châteaux se prennent en pleine face les retours de leurs consommateurs. Ils se rendraient enfin compte que décidément quelque chose ne tourne plus rond.<br /> <br /> <br /> Tu es quand même trop gentil d'avoir accepté cette "invitation".<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> Emmanuel
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