750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'un passionné de la rive droite
4 mars 2010

Le millésime 2009 au Clos Puy Arnaud (2)

Clos Puy Arnaud

La dégustation sur fût n’est pas pour moi un exercice aisé. Ce qui pourrait surprendre ou étonner ne doit pas nécessairement être retenu et il convient alors de se reporter aux écrits de Daniel. A l’inverse, ce qui pourrait être concluant selon l’idée que l’on se fait d’un millésime comme 2009 prouve une évidence organoleptique que je me suis représentée avec facilité.

Thierry Valette a commenté son millésime 2009 comme étant un beau produit, pour lui inespéré, au regard des intempéries du Printemps dernier.

Premier lot :

Pour Thierry Valette, ce n’est pas le lot le plus représentatif des 2009.

Tonnellerie Bossuet, 14.80 % d’alcool.

Merlot à 80%, vignes sur plateau calcaire.

Un nez poivré, et de jolies configurations florales et fruitées ; de la cerise, de la violette ?, et un parfum de rose.

La bouche est travaillée par une acidité douce et manifeste tout à la fois, capable de prolonger une attaque dotée de tannins dont la trame enserre de belles expressions de fruits écumeux et dont le toucher glissant permet d’attester de leur soyeux. Belle concentration du milieu de bouche pour s’étendre vers de belles longueurs sur le fruit. L’élevage ne se manifeste réellement que dans le goût de réglisse de la finale.

Deuxième lot :

Demptos, chauffe moyenne à longue.

Un nez plus boisé cette fois, dispersant allègrement des odeurs de cerise bigarreau et de fleurs avec peut-être plus de finesse.

Si la bouche paraît moins veloutée que la précédente, les tannins n’en sont pas moins polis et confortables dès leur présentation. Ils retiennent avec vaillance un goût de cerise d’une belle netteté. En milieu de bouche, l’acidité se marque assez, et sans être dominatrice, elle empêche une certaine rondeur, exacerbe des amertumes relativement résistantes et effilées. De fait, la finale, effectivement plus âpre dans sa tenue, est légèrement resserrée. Mais elle souligne une belle persistance, une certaine complexité aromatique (les épices saillent) et à terme une sous-jacence florale pleine d’aménité.

Lot N°3

100% merlot, pas de soufre de la vendange au chai, barrique neuve. Léger sulfitage à la mise.

Olfaction identique au précédent lot peut-être.

La bouche est nantie de tannins plus impressifs mais davantage en milieu de bouche que sur la finale, soutenant dans ses derniers soubresauts les plaisirs d’un fruité kirsché, mûr et d’une belle pureté aromatique. Les longueurs sont donc d’une belle douceur et d’une bonne persistance.

Lot N°3 bis

Tonnellerie Ana Sélection, assemblage de bois Jupille et Tronçais.

Même lot que le précédent.

Des parfums de fleurs poudrées (encens, pot-pourri) aux pourtours d’un agréable boisé.

L’attaque est d’office plus réglissée, les tannins plus marqués, mais le vin semble s’étirer davantage ici, car les longueurs sont considérables.

Elles permettent aux arômes de merise et de fleurs de se clore sur la cerise amère.

Lot n°4

80%merlot et plus toutes les presses.

60% merlot +10% Cabernet franc et 10% de Cabernet sauvignon

Les presses sont celles de tous les terroirs, quant aux vignes, elles sont sises sur Les Pommiers, seul terroir sur coteau et pieds de côte argilo-calcaire.

Taransaud Grande chauffe.

Un boisé fin, qui marque peut-être le fruit, se dégage de l’olfaction. Les parfums de fruits noirs restent néanmoins présents du fait de leur grande concentration.

La bouche présenterait peut-être… un début de malo ?, car il est un côté un peu gazeux, dans l’attaque et dans le maintien. Le vin est charpenté, aux tannins impressifs, mais superbes dans leur tenue. Des saveurs du fruit rouge frais en première impression (fraise, cerise) se dégagent ensuite dans les recoins de ce qu’offre la bouche tant dans sa concentration que dans une finale des arômes de fruits noirs; la myrtille en particulier.

Isabelle

20100216_129_CPA

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité