750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
3 février 2010

Bernard Baudry ( Chinon ) : (8)

Présentation et commentaires d’Isabelle

Parmi les choix opérés par Bernard Baudry en terme de conduite dans le chai, il est des prises de décisions qui concernent l’élevage. Montrant une belle aptitude à la garde, les vins de Bernard prouvent les plus belles configurations de vins de grands potentiels.

Il est question notamment de ne plus procéder au foulage et au pompage : façon pour Bernard Baudry, afin de préserver la finesse des tannins et leur richesse. « D’ailleurs, nous confie-t-il, je refuse de filtrer et de coller : avec la filtration, on dépouille le vin et quant aux colles organiques, elles laissent des odeurs. »

Pour Bernard, la conviction est acquise que l’« on peut tenter de la garde quand on a des équilibres naturels. Je préfère allonger les durées d’élevage. » Pour la Croix Boissée 2005, en dépit des douze mois d’élevage, « j’ai regretté qu’il n’y ait pas 18 mois », nous dit-il. « Il a fini ses sucres en barriques et donc il aurait mérité d’un peu plus de barrique. »

La Croix Boissée 2003

Belle profondeur olfactive imprégnée de myrtilles, d’une suavité de confiture.

La bouche est charnue et souple, dans le cours de son maintien mais prouve en dépit du millésime une charge des acidités dès l’attaque pour se fondre dans le milieu et pour s’offrir la résurgence nécessaire à l’étirement d’une finale dont les rebonds sapides sont épicés, minéraux et fruités, de la myrtille à nouveau.

La Croix Boissée 2005

Le nez se pare des senteurs de laurier, de cerise, puis, en aération prolongée, de fleurs qui s’épanouissent. Apparaissent des notes alliacées, des odeurs de paille pour complexifier un joli fruit en intonaco. Puis, en lente progression, des notes de cassis.

La bouche d’une rare élégance, d’une belle droiture, fait jaillir les goûts de la fraise et des arômes kirschées. Les élans de la finale ne présentent aucunement d’amertumes mais rehaussent les saveurs kirschées. L’acidité apporte les assises nécessaires pour les prolongations denses et suaves d’un fruit qui gagne alors en netteté.

Commentaires de Daniel

La Croix Boissée 2003

La robe est profonde, de couleur pourpre à rubis, le nez est net, pur intense , avec des arômes de fruits noirs bien mûrs  très légèrement confiturés, dominants( cassis, cerises ), de truffes noires, de boite à épices, et des notes de framboises, grande richesse du vin en bouche, avec une trame tannique dense au toucher velouté, quasiment soyeux , des fruits bien mûrs, mais qui conserve un accent nordiste, grâce à une fine et nette acidité  qui donne suffisamment de fraîcheur au vin , d’une grande présence naturelle en milieu de bouche, la longue finale, complexe dans ses saveurs, est intense, avec des tannins élégants, un rien plus fermes, avec cette signature minérale crayeuse qui est sa marque de fabrique. Noté 17,5

La Croix Boissée 2005

La robe est très foncée, avec un fin liseré de couleur sanguine, , le nez est intense et expressif , avec au premier plan des arômes de fruits noirs, mûrs, mais frais (cassis et cerises burlat écrasés), épices douces et notes florales, la bouche est d’un remarquable équilibre entre une matière très construite avec des tannins serrés au toucher très velouté, et des saveurs fruitées pures et d’une grande séduction, la grande race tannique laisse néanmoins le vin s’exprimer avec fougue dans un centre riche et puissant, et charnu qui donne de l’élan à une longue finale, fraîche ,savoureuse, pleine, finement épicée, à la minéralité crayeuse confondante. Noté 17,5+

20091231_44_b_Baudry

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