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Journal d'un passionné de la rive droite
10 janvier 2010

De la liberté d’écrire, l’Internet révolutionne quelques fondements…

Voltaire écrit dans Questions sur l’Encyclopédie, à l’article Homme : « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »

Là où la condamnation de la parole vaut par totalitarisme et infraction à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, (pour rappel : tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit), Voltaire défend avec ardeur le principe même de vouloir défendre l’idée d’une liberté fondamentale de parole comme principe de respect de l’humanité et de ses fondements à défaut de laquelle il n’est qu’autoritarisme, tyrannie et dictature.

L’Histoire le montre : l’information contrôlée est castriste, hitlérienne, franquiste. Les dictateurs le savent : la liberté d’expression est l’ennemie des régimes totalitaires.

Si l’Histoire le montre, c’est que l’homme, hélas, est par nature orgueilleux et despotique : alors quand certains se hissent dans les plus grandes hauteurs de leurs mégalomanies, la tyrannie s’impose d’elle-même… De Cuba à la Birmanie, de la Chine au Chili…

Machiavel, dans Le Prince, explique que la puissance, ou la stabilité gouvernementale, justifie tous les moyens pour la maintenir. Le machiavélisme a donc été souvent interprété comme le désir suprême de maintenir l’ordre et de s’autoriser toute action même veule pour préserver l’ordre établi. Doit-on trouver dans cette pensée philosophique de Nicolas Machiavel les explications raisonnées des peurs tyranniques des dictateurs ? Sans doute… Ces peurs jugulées alors à coup de fers dans l’œuvre de la parole, qu’elle soit journalistique ou privée…

Alors si un ordre établi vient à être perturbé, si un vacillement naît dans les linéarités d’un système (celui d’un forum par exemple), quelle merveilleuse concrétisation que celle de l’action machiavélique que d’interdire ou d’empêcher plus avant le fauteur de troubles… ?

Nous sommes trop attachés à défendre cette liberté de la toile pour permettre que soient dits les vins plaisants, riches, voluptueux et soient cités ces vignerons du plaisir et des grandeurs d’âme qui les font vivre pour nos plus belles vies, celles des partages…

Le courage est la morale même de l’indépendance acceptée de l’autre, de l’acte accepté de l’autre. La morale du Lion. Le courage est une déontologie qui préside à nos écrits, à notre engagement auprès de ceux que nous voulons faire reconnaître.

Spéciale dédicace à Christian R, à Richard L, à Denis B, à Christophe V…

Isabelle et Daniel

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> L’intérêt que vous portez à Voltaire m’incite à vous indiquer ceci :<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a deux ans une lecture attentive de sa Correspondance (treize volumes à la Pléiade) m’a conduit à publier un livre dont le contenu ne cesse de me surprendre, dans la mesure où la mise en relation de 1500 extraits environ de cette même Correspondance et des événements historiques sous-jacents ne paraît pas pouvoir laisser place au moindre doute sur le caractère délibérément faussé de l’image qui nous a été donnée de ce personnage. <br /> <br /> Je souhaiterais vivement que vous puissiez partager mon extrême surprise en consultant, si vous le voulez bien, la rubrique "livres" du site : www.cunypetitdemange.sitew.com<br /> <br /> Tout à la fin de cette rubrique, là où apparaît une reproduction de la couverture de "Voltaire – L’or au prix du sang", un clic sur le mot "Voltaire" (à gauche) vous permet d’accéder aux quarante premières pages du livre lui-même.<br /> <br /> Cette façon quelque peu abrupte de venir vers vous ne fait sans doute que rendre compte de mon propre désarroi, car, si je ne me trompe pas, un énorme travail de réinterprétation reste à faire, et non sans conséquences diverses…<br /> <br /> <br /> <br /> Très cordialement à vous,<br /> <br /> <br /> <br /> Michel J. Cuny
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