Richard Leroy (Rablay sur Layon) : un coeur de lion (2)

Dégustation sur fûts du millésime 2009

Clos des Rouliers

Les rendements sont de l’ordre de 25 à 30 hectolitres à l’hectare. En réalité, ils sont plus proches d’une vingtaine d’hectolitres à l’hectare en tenant compte des pieds de vignes qui ne sont pas remplacés. Quatre rangs ont fait l’objet d’un test de rendements plus élevés en 2009, les résultats ne sont pas probants. Les vins sont élevés en barriques d’origine bourguignonne d’occasion, qui ont contenu des vins riches en soufre, ce qui a pour conséquence de générer de la réduction dans les vins, actuellement en élevage dans ces fûts.

Millésime 2009 : barriques bourguignonnes 2003 et 2004

échantillon n° 1

La robe est finement dorée, le nez est un peu réduit, avec des notes grillées, de beaux fruits mûrs ( fruits blancs) s’expriment en deuxième intention, accompagnés de notes florales, la bouche est nette, précise, avec une matière pure et charnue, bien mise en relief par une acidité gustative de bon aloi, qui donne de l’allonge au vin, d’une excellente intensité aromatique.

échantillon n° 2

La robe est un peu plus soutenue, le nez toujours un peu réduit évoque la poire et la verveine, la bouche est toujours en chair, avec une structure un peu plus longiforme dans son dessin, c’est bien mûr et d’une bonne longueur.

échantillon n° 3

Il s’agit des vignes travaillées, avec un rendement plus élevé.

L’acidité parait moins « mure », les fruits sont en retrait, moins expressifs, les maturités sont moins abouties, l’ensemble offre un caractère légèrement végétal.

échantillon n° 4 (fûts neufs)

La robe offre une couleur dorée, l’olfaction débute sur des arômes de réduction, qui font rapidement place à l’aération à des parfums de poires bien mûres, accompagnées de fruits plus jaunes, et de notes de marrons glacés, la bouche est riche, le corps est plein, sans perdre de la fraîcheur, la finale est intense fruitée et étirée. Un échantillon d’une bonne profondeur.

Daniel