750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'un passionné de la rive droite
31 août 2009

Deux vins de la rive droite

Ces deux bouteilles ont été dégustées à mon domicile, avec des amateurs, les bouteilles ont été achetées en « primeurs » et conservées dans une cave climatisée à 12°

Le vin du millésime 2004 a été dégusté 4 fois en 3 mois,  à chaque fois le vin, servi en carafe, a été dégusté sur 48 heures, il s’est toujours fort bien présenté, même en début de dégustation, il s’agit incontestablement d’une réussite en rive droite, dans le millésime, et ces flacons du millésime 2004 ont toujours été appréciés par les différents dégustateurs ( le vin a, toujours, été servi à l’aveugle ). Le millésime 2001 est construit avec une recherche de finesse qui contrebalance, ici, l’aspect puissant que les argiles donnent aux vins, sans jamais de sensation de faiblesse dans toutes les bouteilles goûtées.

Pavie-Macquin 2004

La robe est foncée, profonde au centre du verre, avec un fin liseré de couleur sanguine, le nez est intense et séduisant avec des arômes de mûres sauvages écrasées, de cerises noires, d’épices douces, de notes de truffes noires qui s’esquissent, et d’élevage ( un rien présent), l’entrée en bouche est  autoritaire, avec des tannins serrés parfaitement enrobés par une chair veloutée, le vin s’étoffe dans un milieu de bouche, compact, dense, aux fruits purs et mûrs, portée par une acidité impeccable, la finale longue, intense, aux fruits gourmands, épicée , réglissée, est minérale ( saline ) dans ses ultimes sensations. Un vin superbe, de plus en plus en place. Noté 17+

Pavie-Macquin  2001

La robe est soutenue à profonde, avec des reflets de couleur pourpre, l’olfaction est expressive élégante et fine, avec des saveurs de fruits rouges (cerises, et mûres ), de cannelle, et des notes de truffes noires, plus soulignées que sur la bouteille du millésime 2004. L’attaque est suave, moelleuse, avec des tannins à la texture dense, au grain velouté, le vin s’étoffe, avec une chair délicate, assez serrée, en milieu de bouche, les fruits sont mûrs mais frais, la sensation d’une puissance sous-jacente est parfaitement tempérée par une construction respectant le millésime, la finale est longiligne, étirée, d’une belle précision aromatique (fruits et épices), d’une bonne intensité, parfaitement équilibrée, et minérales (notes salines ) . Noté 17. Un vin féminin à fort caractère, dira un dégustateur, à l’aveugle.

Daniel

Publicité
Commentaires
I
Pour Nicolas Thienpont, la conduite des vinifications ne doit avoir comme résultante que l’obtention de vins fruités, influents de force et d’élégance. Ce sont précisément alors les tannins, soyeux et souples qui permettent de soutenir une structure puissante, la rondeur obtenue confère au fruité majesté et impressivité…<br /> <br /> D’une part est mené dans cette intention un élevage sur lies, donc peu de soutirages pour une recherche de prise de"gras". Les lies possèdent un pouvoir collant. Les polysaccharides, présents dans les lies et solubilisés dans le vin, l’enrichissent et amènent une sensation de gras et de rondeur. Ils fixent les tanins astringents du bois et diminuent le caractère tannique.<br /> D’autre part, le fruité des vins de Pavie-Macquin se veut donc intense pour diminuer le caractère boisé. Ils se dégustent alors selon des nez aromatiques, bouches souples et fraîches avec des tannins fondus.<br /> <br /> Pavie-Macquin, 2004, février 2004<br /> Délivrance aromatique de notes animales, et forestières qui composent un bouquet fin, raffiné, délicatement défini dans l'orientalité d'épices douces. Légères sensations graphitées également.<br /> La ronde des tanins, d'un magnifique velours fruité, fait virevolter une bouche gourmande et d'une consistance rare (nous sommes sur des argiles), qui emporte loin et profondément le goût de la cerise, tout en jouant avec le noyau, - rendant fugaces des impressions kirschées! Configuration minérale évidente. Un très beau vin.<br /> <br /> A noter les marques d'élevage : mais la complexité du vin les imprime dans la profondeur de ses parfums...<br /> <br /> Isabelle
Répondre
Publicité
Archives
Publicité