29 juin 2007
Les Vendredis du Vin (3)
Notre ami Olif, Seigneur de Pontarlier, nous a convié à déposer nos commentaires sur quelques flacons, à caractère oxydatif, dans le cadre des Vendredis du Vin.
Olif a des liens tellement étroits avec ce type de vins que l’on pourrait dire qu’il est aux vins oxydatifs ce que Bouvard est à Pécuchet, Dupond à Dupont, Abélard à Héloïse, Daphnis à Chloé, Castor à Pollux, Paul à Virginie, et César à Rosalie (et je me force pour arrêter là); bref une véritable symbiose entre le dégustateur et le dégusté.
Voici, donc, pour en revenir au thème, les vins que j’ai goûtés
VDP des Côtes de Thongue : Chardonnay dernière cueillette
Delphine de Margon 2004
La robe est de couleur jaune d’or, avec des larmes légèrement grasses au bord du verre, le nez est d’abord assez discret, puis une demi heure après, laisse apparaître des parfums de poires et de pommes rôties, et des notes grillées, la bouche est opulente, avec une construction plutôt sèche que liquoreuse, le milieu de bouche est souligné par les saveurs décelées à l‘olfaction, et ce côté oxydatif, qui lui sied assez bien, c’est assez gras, mais l’acidité perçue dès le milieu de bouche apporte à la finale, d’une bonne longueur et fruitée, une fraîcheur très agréable avec des notes safranées et une pointe d’amertume. Un vin qui a été apprécié par les dégustateurs.
Côtes du Jura Jean Macle 2004
La robe est dorée, avec des reflets de couleur verte à tilleul, le nez est complexe et intense, avec des arômes de pommes rôties au four, de morilles, de curry, de calvados, et de noix séchées, la bouche est riche et puissante, grasse et intense, avec une acidité nette et mûre qui rafraîchit la longue finale, très parfumée (rémanence des saveurs décelées à l’olfaction ), avec une intéressante dualité entre la construction sèche, et le gras du vin; de belles notes minérales en ultime sensations . Une belle bouteille
Je t'adoube donc Chevalier dans l'ordre du mérite des grands vins oxydatifs, Daniel! Merci pour ta participation et merci pour ces jolis commentaires sur le CDJ de Laurent Macle.