08 mai 2007
Primeurs 2006 : Sauternes et Barsac
La dégustation montre une assez grande hétérogénéité de la qualité des vins dégustés, les grandes différences entre les propriétés sont le fruits d’un travail plus ou moins rigoureux à la vigne tout au long du millésime, et en particulier dans la recherche de baies les plus botrytisées possibles, nécessitant plusieurs tries lors des vendanges
Il y a des véritables réussites dans ce millésime qui seront confirmées, avec certitude, après la mise
Bastor Lamontagne
La robe est de couleur jaune clair, le nez est assez peu expressif, mais net, évoque la poire, avec une touche de miel, la bouche est construite avec une petite liqueur, avec une sensation très discrète de Botrytis, et des saveurs rémanentes de poire, la finale est de longueur moyenne avec des saveurs sans éclat 87-88
De Fargues
La robe est légèrement dorée, le nez est déjà intense, avec des arômes de mandarines, de mangues, et d’abricot, belle bouche, riche, avec des belles saveurs de fruits rôtis, une liqueur concentrée et pure, avec une belle acidité dès le milieu de bouche qui étire une finale pleine et très pure 93-95
Lamothe Guignard
Le nez, moyennement intense ,avec des saveurs d’abricots, manque de netteté, la bouche est assez grasse, mais les saveurs sont pour le moins ternes, l’acidité gustative manque, et le vin finit assez lourd, et sans beaucoup de persistance . Sur cet échantillon : 85-87 A revoir
Romer du Hayot
Le nez est un peu iodé, avec des parfums de poires et quelques agrumes, la bouche est assez contrastée, assez grasse,mais avec une liqueur un peu légère, un vin qui ,malgré un profil assez savoureux, manque d’équilibre, car l’acidité est plutôt en déficit 87-88
De Malle
Le nez est discret , mais fin et précis: poire, écorces d’orange, touche de miel, la bouche est équilibrée,avec une liqueur finement concentrée, le milieu de bouche est savoureux, et la belle acidité du milieu de bouche, persiste dans une finale, riche en goût, et prometteuse 90-92
Commentaires
Alain,
De Fargues est déjà en place, et c'est d'un excellent niveau, même plus après la mise.
Je me trouvais à Guiraud, à la fin des vendanges, il y a deux ans, la quantité de Drosophiles était impressionnante, c'était lors des vendanges 2004, avec de nombreuses pluies, et des maturité difficiles, où la pourriture grise côtoyait allègrement la pourriture noble. L'évènement que tu me narres ne m'étonnes pas.
Daniel
Belle description pour de Fargues.. on le sentirait presque caresser nos papilles!
Pour confirmer ce que tu écris en préambule, j'ai également entendu d'une source concordante que les liquoreux 2006 sont vraiment "à deux vitesses" cette année. Il semblerait qu'un certain nombre de propriétés aient été victimes d'une prolifération de mouches drosophiles qui ont beaucoup abimé les baies avant les vendanges. Les châteaux qui ont impitoyablement trié en ne gardant qu'une partie infime de la récolte initiale ont, semble t'il, remarquablement réussi leur millésime..
Hélàs, les minuscules volumes produits pour les plus sérieux (entre 5 et 10 hl/ha!) ne parlent pas vraiment en faveur d'une baisse des prix
Amitiés
Alain