Primeurs 2006 : Les Saint Emilion à l'UGC (4)
Pour terminer cette dégustation de l’UGC à Larmande, je vous propose les meilleurs fleurons des sous-sols calcaires (à astéries) ou argilo-calcaires (avec des argiles de plateaux ou de pentes plus ou moins épaisses), la plupart de ces vins ont une signature minérale assez bien définie, ils sont, comme vous le verrez, globalement de grande qualité
Angélus dégusté deux fois
Dans les dégustations primeurs, j’ai toujours beaucoup de difficultés à goûter ce vin, tant les échantillons sont variables.
Les commentaires sont ceux de la deuxième dégustation.
Le nez est assez expressif, avec des fruits de qualité et mûrs: violettes, cerises noires, accompagné d’arômes de café un peu grillé, l’entrée en bouche laisse apparaître des tannins racés et de belles saveurs fruitées, le milieu n’est pas très ample (léger relief) avec des saveurs un peu moins nettes, les tannins commencent à durcir, la finale est assez astringente, et assez boisée, les fruits sont en retrait En faisant preuve d’optimisme 89-92? Un vin à revoir.
Trotevieille
La robe de profondeur moyenne, évolue vers des teintes sanguines, le nez est délicat et subtil avec des arômes de cerises rouges et de groseilles, accompagné de légers arômes de café, la bouche est souple, fraîche, avec des tannins assez fins et plutôt ciselés, le vin est assez longiligne, avec des saveurs de fruits frais, et minérales (calcaires) qui se prolonge dans une finale élégante, équilibrée et d’une bonne persistance. 90-92
Troplong Mondot
La robe est profonde, au centre du verre , le nez est fougueux, et assez enivrant, avec de beaux arômes de violettes, de mûres, de cassis, d’épices, et quelques notes d’élevage, la bouche est riche, avec des tannins serrés et assez compacts, au toucher assez velouté , en entrée de bouche, le milieu est bien construit en volume, et en ampleur avec des fruits mûrs, la finale est tannique (sans astringence,ni amertume ), longue, épicée, réglissée, et des fruits noirs opulents. Un très beau vin extrait, mais dans les limites du millésime. 93-95
Clos Fourtet
La robe est d’une profondeur moyenne, le nez est fin, élégant et précis : violettes, mûres, cerises, fines épices, la bouche est gourmande, et d’une très belle justesse tannique (grains fins et veloutés), le milieu est savoureux et charnu, légèrement en relief, la finale est persistante, fraîche, aérienne, aux fruits nets et frais, avec sa touche calcaire un peu salée. Un vin en adéquation avec le millésime et le terroir. 92-93+
Larcis Ducasse
Le nez est subtil, d’abord floral (plus pivoine que violette), accompagné de mûres écrasés et de notes de cannelle, la bouche est racée, avec des tannins ciselés d’une grande douceur, entrée de bouche, le milieu est bien structuré, un peu plus compact que Fourtet, la finale est nette pleine de fruits, des tannins sont un peu plus fermes (mais sans aucune rigidité), avec des notes calcaires, et beaucoup de goût 92-94
Pavie Macquin
La robe est assez profonde, le nez un peu discret, mais après agitation des arômes de fruits à parfaite maturité ( mûres et cerises noires ) apparaissent, La bouche est riche, avec des tannins serrés, et assez veloutés, en entrée de bouche, la puissance naturelle des argiles structures parfaitement le milieu de bouche, avec de l’ampleur (un des milieu les plus plein parmi les vins goûtés dans cette campagne ), du gras qui enveloppe les tannins, et des fruits très intenses, la finale est longue ,un peu plus tannique, avec du peps, ( très Pavie Macquin, en somme ) épicée, fraîche, un peu saline, riche en saveurs 93-95