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Journal d'un passionné de la rive droite
29 mars 2007

Le roturier et l'aristocrate

Mais non, ce n’est pas le retour de Jacquou le Croquant, c’est l’histoire de deux mondes qui se côtoient  sans se fréquenter. Un pour exister et l’autre tendu vers l’excellence. Et pourtant l’un et l’autre sont nés quelque part sur cette terre dédiée aux vins

La fierté terrienne de l’aristocrate, bien campé sur son territoire, et conscient de ses qualités ( complexité, et puissance ) fait de l’ombre à l’autre ( plus droit dans ses bottes, et  brut de décoffrage ), mais comment pourrait-il en être autrement, puisque l’injustice  va même se nicher au sein des terroirs.

Et pourtant ces deux là partagent une valeur commune : une expression pure et sincère de leurs sols et sous-sols.

Alios de Sainte Marie Premières Côtes  de  Bordeaux  2005  6,7 Euros

La robe est assez foncée, avec des reflets de couleur violine, le nez est expressif, et d’une bonne netteté: cerises, prunes(vers pruneaux), et épices, et quelques notes fermentaires, la bouche est gourmande en entrée, avec une matière , plutôt policée, le milieu est plein , assez gorgé de fruits, les tannins sont un peu plus rigides, et le reste ,dans une finale, assez persistante, un peu astringente( côté tannique), mais dotée d’une minéralité ferrugineuse assez nette. Un presque ***(*), et un bon rapport qualité/prix 

Pavie Macquin  1 GCC  1996

La robe est foncée à très foncée au cœur du verre, avec des teintes évoluant vers des couleurs pourpres à rubis au bord du disque, le nez est intense, et assez complexe : truffes noires, zan, épices variées, et petites baies noires, l’élevage est complètement intégré, la bouche est riche,les tannins sont parfaitement enrobés en entrée de bouche; le milieu est assez puissant, avec des saveurs affriolantes de truffes et de fruits noirs, le vin donne la sensation d’être davantage bâti en largeur qu’en longueur, ce que l’on perçoit particulièrement dans une finale qui n’a pas la grande persistance habituelle de ce cru, c’est savoureux et parfumé, avec une acidité sous-jacente, plus perceptible que sur d’autres millésimes, mais une minéralité bien présente  ***(*), l’évolution pourrait être étonnante!!!

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