Les présidentiables et le vin
Par ces temps de campagne électorale, j’écoutais, pendant que je surfais sur le Net, en fond sonore sur TF1, qui avait abandonné, pour un soir, ses programmes commerciaux, une émission politique.
Des Français, appartenant au fameux panel représentatif de la population, questionnaient Monsieur Sarkosy sur son programme électoral.
En fin d’émission, deux viticulteurs interrogeaient le candidat sur sa vision de la filière viticole. Monsieur Sarkosy déclara qu’il ne buvait jamais d’alcool ,et délivra quelques pistes
Etonnant, tout de même, quand on connaît la qualité des caves des palais de la République
Et nos deux autres favoris des sondages, sont-ils amateurs de la dive bouteille?
Quand je vois Madame Royal, à la télévision, je l’imagine en Madone blanche du marais poitevin, sortant de la brume sur une plate (barque à fond plat), dans le petit matin, entre Marans et Coulon. Mais derrière ce visage immaculée, j’ai la sensation de percevoir une certaine austérité, voire rugosité, comme ces jeunes eaux de vie charentaises de Grande ou de Petite Champagne dans les premières années de leur élevage.
Alors Ségolène aime-t-elle le vin?
Le Pyrénéen est retors, offensif, teigneux comme un bon joueur de rugby, mais derrière cette façade, je soupçonne que la rondeur gasconne n’est pas loin, et je ne serai pas surpris que Monsieur Bayrou s’adonne avec un certain plaisir aux divins breuvages de Madame Hégoburu, Messieurs Ramonteu, Hours et consorts.
Je ne sais pas quelle sera la boisson en vogue à l’Elysée à partir du mois de Mai, mais je pressens que l’eau ne va pas nous être comptée. Après leur brillante victoire dans leur guerre contre le tabac, les Professeurs Got et Houssin ont fermement l’intention de s’attaquer aux excès de l’alcool (c’est-à-dire, in fine, à tous ceux qui boivent).
Plaisir, partage, convivialité sont-ce des mots qui feront partie du vocabulaire de notre futur(e) président(e), et du notre? Rien de moins sûr, mais avec les futures potions ( fiscales), et les mesures d'abstinence que proposeront Messieurs Got et Houssin, nous serons certains de mourir guéris, comme le disait Coluche. Guéris, mais moralement, bigrement constipés