Le jour de l'An au balcon (fin)
Nous terminons cette série de vins bus, pendant les fêtes de fin d’année, par quelques vins rouges.
J’ai cru comprendre que des lecteurs sont intéressés par les accords mets-vins, je serai curieux de savoir parmi les trois vins suivants, celui qui, à leur avis, a accompagné les palombes entières, à la sauce au vin.
Bellevue 2002 : Saint Emilion Grand Cru : carafé deux heures
La robe , est de profondeur moyenne, avec un liseré, sur les bords du disque, de couleur sanguine à rubis ; le nez est frais, d’intensité moyenne, avec des arômes de cerises à juste maturité, de prunes, accompagnées de notes de café grillé un peu chocolatées ; la bouche est élégante, avec des tannins à grain très fin, au toucher quasiment soyeux, le milieu est bien proportionné (léger relief) à la dimension du millésime, avec de belles saveurs de fruits croquants que l’on retrouve dans une finale, d’une bonne persistance, élégante, épicée, un peu réglissée, avec des notes calcaires, bien équilibrée. ***(*)
Haut Marbuzet 1999 (Saint Estèphe) Carafé 2 heures
La robe est assez foncée, avec des reflets rubis à grenat, le nez ,d’une bonne intensité est assez caractéristique de la propriété : avec en premier plan des arômes d’épices un peu vanillées qui font place à une belle palette fruitée dans laquelle dominent les cerises et le cassis qui prennent le dessus sur les arômes dus à l’élevage ; la bouche est tannique,avec un toucher assez velouté, le vin s’installe confortablement en milieu de bouche, sans creux avec un bon volume et du goût (fruits) ; la finale,d’une bonne longueur,est assez intense, et savoureuse(fruits rouges) avec des notes de vanille ,et une petite astringence en ultime sensation. ***(*)
Vieux Château Chauvin 1998 carafé deux heures
Le vin est issu d’une parcelle de vieilles vignes (80 ans d’âge), et dans ce millésime uniquement, il a été vinifié et embouteillé séparément du premier vin de la propriété.
La robe est foncée, presque noire au cœur du verre, avec un fin liseré sanguin sur les bords du disque, le nez est intense et complexe, cerises noires, pruneaux, épices variées, zan, café un peu chocolaté, et une note animale, la bouche est puissante, concentrée, avec une trame tannique serrée, mais parfaitement enrobée, le milieu est dense, large, riche en fruits bien mûrs, assez purs ;la longue finale est luxuriante, complexe, épicée et réglissée, fraîche , équilibrée par l’acidité sous-jacente inhérente au millésime . ****(*).
La semaine prochaine, je vous donnerai mes premières impressions sur le millésime 2006, à Bordeaux, après une visite dans le Médoc.