750 grammes
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Journal d'un passionné de la rive droite
7 août 2006

Visite à Pavie-Macquin

Après une journée ,sous un soleil radieux, sur les plateaux de Madiran, d’où l’on apercevait, sur un fond légèrement brumeux ,les Pyrénées ; c’est sous un brouillard assez épais que je monte le petit chemin sinueux qui conduit à Pavie Macquin, en longeant les vignes ,aux couleurs chatoyantes ,et mordorées qui tardent à perdre leurs feuilles.

J’ai rendez vous avec le maître ( technique) des lieux  Stéphane Derenoncourt qui m’a concocté un programme plus qu’alléchant.

Le vignoble de Pavie Macquin ( environ  15 hectares )est entouré par les Châteaux Troplong Mondot, Pavie et Trotevieille, son altitude est une des plus élevées ( avec Troplong Mondot ), Les parcelles s’allonge suivant un axe nord -sud ,à nord -est ,sud-ouest , à partir du sommet du plateau calcaire jusqu’à mi pente( orientée ouest à  nord-ouest ) ;La nature du sous-sol , va avoir un rôle important , dans les qualité du vin. Le sous sol est formé du célèbre calcaire à astéries du Stampien sur lequel reposent des colluvions  argilo calcaire, parfois sableuses, dont l’épaisseur varie de 20 à 60 centimètres ,, avec aux endroits les plus épais , un belle terre grasse en couverture. Le calcaire , constituant le sous-sol  est très fissuré , ce qui permet un bon enracinement et un bon drainage On peut considérer qu’il s’agit d’un terroir froid

LA CULTURE de la VIGNE

La culture de la vigne se fait en biodynamique ( depuis 20 ans ),  plus par pragmatisme que par philosophie , le compost est fabriqué à la propriété , avec du fumier d’une ferme de Coutras; les vignes sont labourées , la profondeur des labours varie en fonction de l’épaisseur des sols, les traitements au cuivre sont dosés sans excès, les traitements contre le botrytis sont exceptionnels ( 2 en 10 ans ); les pratiques culturales sont celles utilisées  dans la viticulture dite «  moderne «  , ,taille courte , ébourgeonnage effeuillage etc ¼

Des parcelles ont été individualisées en fonction de la nature du  sol et du sous-sol, des cépages , et de l’âge des vignes . Ces parcelles ont été baptisées d’un prénom féminin; ce sont ces prénoms que nous allons retrouver tout au long de la dégustation

LES VINIFICATIONS  et L’ELEVAGE

Elles sont faites, avec  des levures indigènes , dans deux types de récipients : des cuves ciments et des cuves bois tronconiques ;chacune de ces cuves est  liée à sa parcelle . Ici pas de macération pré fermentaire, les extractions ( douces )se font par remontage classique dans les cuves en ciment, et par pigeage dans les cuves bois , la fermentation alcoolique n’est jamais accélérée

L‘élevage se fait en barrique neuve  ou 1 vin dans des proportions variables, selon la nature du millésime, micro oxygénation et un seul soutirage au cours de l’élevage , avec comme principe fondamental que le bois donne le moins possible d‘arômes au vin.

DEGUSTATION du MILLESIME 2003   par parcelles

Nous allons déguster plusieurs lots, et à chaque dégustation, Stéphane va prélever un échantillon dans une éprouvette, avec un volume qui sera proportionnel , à celui de la parcelle dans l’assemblage final, cet assemblage clôturera notre dégustation.

Une quantité de 80 hectolitres ,sur les 300 hectolitres ,a été vinifiée et élevée en cuve ciment ( n’a donc pas vu de barriques ) pour préserver dans ce millésime solaire , la pureté du fruit et la fraîcheur

Le Lot en Cuve

Robe grenat à rubis assez dense , le nez est fin et précis, avec des arômes de  mures ,cerises noire, truffes, la bouches est très fraîche , avec un fruité presqu’éxubérant tant il est aromatique  avec une sensation  de largeur en bouche  qui se prolonge, un pur jus de fruits , il faut se forcer pour recracher

DAPHNE (Merlot? )

Robe rubis assez noire, le nez est fin , mais expressif , avec des parfums d’épices douces , de mures , de graphite ( mine de crayons ), en bouche c’est riche suave , mais structuré , avec une belle longueur aux saveurs de fruits noirs

BERTHE ( assemblage merlot et cabernet )

Cette parcelle la primauté est donné au sol par rapport au cépage

La robe est un peu moins foncée le nez est assez intense , avec une dominante de fruits rouges  très frais, la bouche est droite , bien structuré , mais élégante avec une finale un peu plus tannique , mais aromatique

CUNEGONDE  ( les plus vieilles vignes 100% merlot sur les calcaires pratiquement affleurant

Robe noire dense , une palette aromatique complexe: florales ( violette ) fruitée ( mûre, cerise noire ) et truffes, en bouche les tannins sont soyeux, serrés et donne une sensation de grande densité; la finale ( longue) est superbe de finesse ,de pureté de fruits avec un peu de zan,et  légèrement sucrée

AGLAE  ( 100% cabernet franc )

Robe rubis moins sombre que celle de l’échantillon  précédent, le nez est floral avec des fruits rouges en arrière plan, la bouche est ferme, tendue minérale , un goût très, très légèrement salé, avec en finale une sensation  d’une plus grande richesse en alcool que les autres lots

LE VIN de PRESSE

De couleur très noire,  au nez une véritable explosion d’épices( fortes et douces) de réglisse et quelques fruits noirs , la bouche est dense ,tannique et compacte, mais sans saveurs végétales ni d’astringence trop appuyé , il finit légèrement ferme et très épicés ( poivre ,girofle, zan )

Dans tous les échantillons dégustés les arômes du bois sont largement en retrait

L’ASSEMBLAGE

La robe est pourpre à rubis , noire et dense au milieu du verre, le nez développe un palette d’arômes complexes , d’intensité moyenne pour l’instant certains arômes prennent le dessus ( mures truffes ) certains sont en arrière plan , discrets ( les floraux ); en  bouche l’attaque est nette , mais les tannins sont assez veloutés, la structure est serrée,  bien charpentée extrêmement dense avec un fruité frais et élégant  qui donne du volume en milieu de bouche , la finale s’étire, longue avec des parfums épicés et de réglisse avec de petits fruits noirs bien mûrs

Un très grand 2003 de la rive droite à la fin de l’élevage? C’est tout à fait envisageable

Nous avons fait la même dégustation thématiques , avec les 2004, mis en barriques avant les fermentations malactiques de superbes fruits, avec une belle acidité un peu mordante avant les malos un millésime classique    mais mur, pour les meilleurs; les cabernets sauvignon vendangés le 28/10, n’ont pas d’arômes de poivron vert

Merci à Stéphane pour cette dégustation très didactique ( on n’est loin du meilleur échantillon présenté à la presse pour les primeurs !!! )

Pour ceux qui douteraient de la qualité des terroirs de la Rive Droite et de certains  techniciens , je leur conseille de faire la même dégustation .

Nouvelle visite à Pavie-Macquin, ce matin, pour déguster , avec Stéphane Derenoncourt, les vins issues de différentes cuves , mis en élevage en barriques , et l’assemblage qui sera présenté lors des primeurs.

Les vin sont prélevés , directement dans les barriques.

Les nez présentent des notes de réduction , normales ,à ce stade  de l’élevage , qui masquent  la palette aromatique à l’olfaction. , les robes sont denses , noires avec des reflets pourpres à violines.

Je vous parlerai ,donc essentiellement de la structure des vins .

Il est évident que les vins vont être sous tirés , pour pouvoir offrir, toutes leurs qualités olfactives , lors de la dégustation officielle des primeurs.

Dans tous les échantillons dégustés les sensations boisées sont très nettement en retrait et très largement dominées par le fruit.

FERNANDE : merlot 15 ans d’âge

Bouche fraîche et fruitée , les tannins sont assez veloutés et mûrs , tout est en équilibre , sans caractères surdimensionnés, c’est plus en finesse qu’en puissance.

JULIE : Merlot 35 et 40 ans , sur sous-sol assez argileux

La bouche est riche , pure ,avec de beaux fruits, , une belle concentration ,des tannins enrobés , veloutés , avec une légère fermeté sur la finale, qui est plus allongée que sur le lot « Fernande « .

DAPHNEE :  Merlot de 50 ans d’âge ( versant sud )

Très beau toucher, les tannins sont veloutés presque soyeux, belle pureté de fruits en milieu de bouche, c’est riche, d’une belle densité, avec une finale longue un peu réglissée

BERTHE : Merlot 20 ans d’âge , sous-sol riche en argile

La bouche en entrée est ronde assez grasse et veloutée, le vin se tient au autres stades de la dégustation , toujours frais mais un peu moins long que les deux cuves précédentes.

CUNEGONDE : Merlot 60 à 80 ans d’âge , sur sous-sol calcaire, pratiquement à l’affleurement

Après une longue aération apparaissent des arômes floraux mêlés à des fruits noirs, le vin entre en bouche merveilleusement velouté , c’est même  soyeux,, très frais avec des fruits et des tannins tout à fait mûrs, la très longue finale pure, réglissée, se termine sur des notes légèrement salés et de craie (très belle minéralité ) ; c’est superbe .

AGLAE  : cabernet franc : âge moyen des vignes 35 à 40 ans .

Superbe fraîcheur, avec beaucoup de parfums ( floraux et fruits variés ), la bouche est droite stricte , mais les tannins sont enveloppés, sans avoir le côté soyeux de Cunégonde , c’est très fruité ,mais un peu moins long que les meilleurs merlots (les plus âgés )

L’ASSEMBLAGE

J’ai aéré le plus possible cet échantillon , pour essayer de révéler les arômes à l’olfaction.

Robe presque noire légèrement pourpre à violette sur les bords du disque, après les notes de réductions apparaissent de discrets arômes de violettes , mûres , cassis et cerises noires, le vin entre, rond et sphérique ,en bouche,  avec des tannins très enrobés , veloutés et s’installe assez vite dans le palais , avec une très belle sensation de richesse et de concentration, les fruits et les tannins sont mûrs; la longue finale est fraîche pure, précise, fruitée, avec des saveurs de réglisse auxquelles se mêlent des notes de craie légèrement salées.

Un superbe Pavie-Macquin , très classique; un modèle d’extraction qui préserve des fruits frais arrivés lentement à parfaite maturité, des tannins mûrs ( ce qui ne sera peut-être pas si fréquent dans le millésime ) fin ,riche et concentré à la fois avec plus d’acidité que le 2003, ce qui le rendra beaucoup plus agréable pour accompagner les repas.

Je vais regoûter ce vin le 4 Avril  ¼. J’en salive déjà

J’ai  été invité par Nicolas Thienpont et Stéphane Derenoncourt (que je remercie chaleureusement pour m’avoir offert en une seule fois cette vision d’ensemble des vins de cette propriété), en compagnie de René Gabriel, et de jeunes professionnels de la Rive Droite à une verticale de Pavie-Macquin du millésime 1995 au millésime  2005

Pavie Macquin  1995

La robe de couleur rubis à grenat, est de profondeur moyenne ; le nez est frais et assez expressif : cerises et prunes bien mûres quelques notes truffées et épicées, le vin entre en bouche, avec des tannins bien enveloppés, qui sont parfaitement mûrs, en milieu de bouche, avec un rien de fermeté en plus, c’est assez plein avec des beaux fruits , mais il manque un peu  cette densité naturelle que l’on retrouve sur les millésimes plus récents, la finale d’une bonne longueur est parfumée avec un très beau goût de cerises et une note un peu minérale . : ***(*)

Pavie Macquin 1996

La robe de couleur grenat est un peu plus soutenue que sur le1995, le nez est assez puissant , avec des arômes de truffe plus marqués, et plus épicés, il évolue un peu sur des notes d’humus la bouche est assez pleine en entrée avec des tannins assez veloutés, mais le milieu parait un peu comprimé  manquant en partie d’amplitude et de volume , malgré les fruits , la finale a tendance, un peu, à tomber , même si elle ne manque pas de goût et de fraîcheur, nous touchons là les limites du millésime : ***

Pavie Macquin 1997

La robe est assez profonde de teinte grenat, pratiquement sans trace d’évolution sur les bords du disque ; le nez d’intensité moyenne est assez riche : fruits noirs , truffes ,épices et réglisse belle bouche au tannins parfaitement veloutés ,avec un milieu luxuriant et d’une belle tenue , très savoureux se prolongeant dans une finale ,d’une belle persistance plutôt complexe : fruits et boite à épices, un rien exotique : un des plus beaux vins de la Rive Droite dans ce millésime avec La Mondotte et Le Tertre Roteboeuf. Un bon  ****

Pavie Macquin 1998
La robe est foncée assez sombre au cœur de verre, avec un liseré qui hésite entre le sanguin et le rubis , le nez est assez intense et subtil , avec une association de parfums de cerises, plutôt noires, de mûres , d’épices douces finement réglissées, et de petites notes de truffes, l’entrée en bouche est superbe tant par la qualité des tannins , parfaitement polis que par la qualité des saveurs qui vont ‘s’imposer dans un milieu très plein et gras avec une puissance parfaitement maîtrisée qui allonge le vin , au lieu de l’élargir ,la très longue finale , complexe , aux saveurs multiples est intense et un peu minérale.
Le meilleur vin de la dégustation un grand *****
 

.Pavie Macquin  1999

La robe est profonde, de couleur rubis sur les bords du disque ; le nez est net assez aromatique, mêlant des arômes de cerises noires, de myrtilles, épices et des notes de truffes, belle attaque pleine avec des tannins assez enrobés qui vont se raffermir en milieu de bouche  le milieu est séveux et puissant, fruité, mais frais, la finale d’une bonne longueur, d’une bonne intensité est parfumée, sans sécheresse avec une note un rien plus ferme, évoquant le calcaire. Un beau 1999  ****

Pavie Macquin  2000

La robe est sombre, profonde , avec un liseré rubis à sanguin , sur les bords du disque,le nez un peu discret s’ouvre, à l’aération, sur des arômes de fruits ( cerises prunes et mûres) bien mûrs accompagnés d’épices douces et d’une pointe de réglisse, la bouche est assez fraîche , mais opulente , avec en entrée des tannins très veloutés et qui vont le rester tout au long de la dégustation, , le milieu est pulpeux ample et riche , plein de fruits un peu épicés, avec une sensation d’acidité un peu plus en retrait par rapport à 1998, la très longue finale est savoureuse ,complexe , avec une aromatique un peu luxuriante :

Un excellent vin dans un millésime solaire : ***** 

Pavie Macquin 2001

La robe est foncée, sanguine à un peu violine sur les bords du verre ; le nez est frais , d’une bonne intensité avec de jolis arômes de cerises,de mûres, un peu de cannelle et une touche minérale ; la bouche est précise , avec des tannins bien mûrs veloutés en entrée, qui vont, un  peu se raffermir en milieu de bouche, pour donner une structure un peu plus tendue (dans son ossature ) , mais pulpeuse , longiligne , pleine de goût , très belle finale bien dessinée , fraîche un peu truffée , aux fruits purs avec une petite note de craie en ultime sensation. Un très beau vin à attendre un peu **** vers **** (*)

Pavie Macquin 2002

La robe ,  de profondeur moyenne a une couleur  sanguine à violine , le nez d’intensité moyenne est fin et subtil : cerises ,mûres, un peu réglissé , et quelques notes minérales , un vin bâti à la mesure du millésime, en finesse avec un toucher assez velouté en entrée , élégant et sans faiblesse en milieu de bouche avec de jolis fruits croquants ,et qui le restent dans une finale fraîche , sans aspérité , d’une bonne persistance, avec une touche minérale ( l’extraction douce est parfaitement adaptée au millésime : ***(*)

Pavie Macquin  2003

La robe est pourpre à violine , foncée au cœur du verre , le nez est riche et d’une bonne intensité ,avec des arômes de mûres , de framboises dominantes,de cannelle et de réglisse , le vin, en bouche, a un toucher suave , presque soyeux , c’est riche , plein, gourmand,  d’une belle puissance contenue avec des fruits très mûrs, mais pas confiturés, donnant un goût intense qui se prolonge dans une longue à très longue finale fondante, un peu épicée , réglissé qui arrive à conserver de la fraîcheur, avec un élevage très en retrait : une réussite dans le millésime ****(*)

Pavie Macquin 2004

La robe est foncée , presque noire au cœur du verre,le nez est expressif et complexe : des arômes floraux ( violettes ) et fruités ( mûres , cassis et cerises noirs ) d’une belle pureté, s’entremêlent, le vin, aux tannins parfaitement polis, entre en bouche, sphérique  avec une sensation de plénitude , de concentration maîtrisée, sans rudesse , juteux , pulpeux , savoureux , la longue finale , complexe , intense , parfumée finit avec des notes salines et de craie : Un superbe Pavie Macquin d’une définition et d’une pureté rare : *****

Pavie Macquin 2005 (les fermentations malo-lactiques ne sont pas terminées)

La robe est presque noire au cœur du verre , avec un liseré violine sur le bord du disque, le nez , d’intensité moyenne, offre des arômes de fruits noirs écrasés d’une grande variété, agrémenté d’épices douces et de réglisse ; à l’entrée en bouche , les nombreux tannins sont parfaitement enrobés , le milieu de bouche est d’une très belle richesse et remarquablement concentré , mais sans esbroufe ,avec un goût intense de liqueur très pure de fruits variés , la très longue finale portée par une acidité assez fine (sans vivacité malgré les FML non terminées)est extrêmement savoureuse , intense ,avec cette fine note calcaire en ultime sensation : un superbe potentiel *****

Les vins gagnent incontestablement en précision, dans les millésimes récents avec toujours cette recherche d’une maturité idéale des raisins pour apporter de la pureté et de la fraîcheur aromatique qui est une marque de fabrique de ce vigneron , des tannins parfaitement enrobés ( et pour qui connaît la puissance et la force tannique des parcelle argileuse côté Trottevieille , c’est un sacré tour de force!!), et des extractions douces qui allongent plus qu’elles ne donnent de la largeur aux vins, enfin des élevages sans soutirages, pour ne pas » appauvrir » les vins   

Mes vins préférés de cette verticale, le 1998, suivi du 2004, puis du 2000

Visite à Pavie-Macquin (30/05/2006) avec Stéphane Derenoncourt 

Dégustation des lots de 2005 sur fûts

Les fermentations malo-lactiques sont terminées .Le choix des barriques et des tonneliers (barriques à grains fins, chauffe faible  mais de durée plus longue que la normale) est un des axes de réflexion pour conserver la qualité du fruit.

Gertrude- Irène (parcelle) : sol argilo-calcaire, merlot de jeunes vignes, élevage : barriques 1 vin

La robe est foncée, assez profonde, le est intense et expressif : marmelade de petits fruit rouges et noirs.

Belle mâche, fraîche, beaucoup de goût du peps et une très belle définition aromatique, incontestablement un  apport important pour le goût et la fraîcheur de l’assemblage

Fernande (Berthomieu)

La robe est plus foncée, au nez domine des parfums de fruits noirs, la bouche est ronde avec de l’amplitude, le milieu, bien structuré  est précis, avec une très belle préservation du fruit, bonne persistance dans cet échantillon.

Hortense : Merlot de vignes de 30 ans d’age : Berthomieu foret de Bertranges

La robe est presque noire au cœur du verre, le nez est fin et subtil : mûres associées à un peu de cassis, le tout finement épicée, la bouche est pleine, avec  un beau toucher tannique velouté, les saveurs sont précises et pures la longue finale, toute aussi savoureuse laisse pointer une minéralité assez nette (calcaire).

Daphnée   (Taransaud)

La robe est presque noire au cœur du verre, avec des reflets violines, le nez est un peu fermé, à l’aération il s’ouvre sur des arômes floraux et de petites baies noires, la bouche est dense, profonde, d’une belle concentration, sans sensation d’alcool, c’est intense, complexe, avec du goût, le vin finit long avec de fines saveurs de violettes et de notes calcaires

Berthe  (Taransaud)

La robe est très foncée , le nez est fin et délicat ; avec des arômes dominant de burlat bien mûres , un bouche corsée , avec du gras , savoureuse , de la longueur et de la « pêche » dans cet échantillon.

Cunégonde  (Darnajou)

La robe est noire, avec un fin liseré violine sur les bords du disque, le nez est complexe et expressif : mûres, cassis, violettes, épices douces, à l’entrée en bouche le toucher tannique est soyeux, le vin est riche et concentré, avec une puissance maîtrisée qui ne manque pas de finesse, les saveurs extroverties se prolongent dans une très longue finale d’une remarquable minéralité (notes calcaires et salines)

Un échantillon qui rappelle certaines caractéristiques de La Mondotte et qui n’a pas été mis dans l’assemblage » primeurs »

Aglaé : cabernets francs

La robe est foncée, sanguine sur les bords du verre, le nez est net et précis, avec de beaux arômes de burlat associés à des prunes « dante »  bien mûres, et à de la myrtille, la bouche est suave, d’une remarquable fraîcheur, avec une superbe définition aromatique de fruits variés décelés à l’olfaction, la structure est longiligne, droite, le vin finit long et pur

Les Presses : barriques 1 vin

La robe est franchement noire ,le nez révèle des aromes de petites baies très noires et d’encre , la bouche est concentrée ,dense, corsée,avec une structure ferme au milieu : très grosse matière sans caractère végétal vert.

Les cabernets sauvignons n’entreront pas dans l’assemblage du premier vin

Visite à Pavie –Macquin  ( 07/08/2006 )

Des lecteurs et un contributeur de LPV, m’avaient demandé  s’ils pouvaient visiter Pavie-Macquin, je leur avais dit de prendre rendez-vous de ma part.

La visite a eu lieu le lundi 7 Août en fin de matinée, ils m’ont demandé de les accompagner, comme je suis en congés, j’ai accepté avec plaisir, et je ne l’ai pas regretté.

La visite a été conduite par Sarah, d’origine irlandaise, la jeune assistante technique, (diplômée en viti-oeno)  de Nicolas Thienpont.

Encore une fois de belles dégustations sur fûts du millésime 2005,  des vins riches, précis, bien représentatifs des différentes parcelles, avec toujours un élevage largement en retrait par rapport à des fruits remarquables de maturité et d’intensité aromatique.

Les dégustations en bouteille (demi-bouteille)  font l’objet de mon post.

Pavie-Macquin  2004

La robe est foncée, presque noire au cœur du verre, avec un liseré violine assez étroit au bord du disque, le nez est d’une très belle précision , intense, en premier plan apparaissent des arômes de cerises noires et de mures (fruits écrasés ) d’une parfaite maturité accompagnés par des senteurs de café et des boites à épices ( douces) et des notes minérales, la bouche est fraîche avec de nombreux tannins au toucher parfaitement velouté, c’est riche, avec un véritable festival de saveurs fruitées en milieu, et cette puissance parfaitement domptée : du gras et de la chair ; la très longue finale est intense, très parfumée ( petite note de violette en premier plan),précise, éclatante de sève et de minéralité ( notes salines et calcaires).

Un vin superbe dans un millésime classique qui accompagnera parfaitement les repas

Pavie-Macquin   2003

La robe est sombre, avec des reflets violine à sanguin sur les bords du verre, le nez est élégant, complexe , et d’une très bonne intensité avec son côté un peu sudiste de fruits très mûrs, mais pas cuits ; framboises, figues, mûres, épicées (cannelle, gingembre) , une pointe de réglisse, la bouche est d’une remarquable suavité , des tannins sont d’un toucher soyeux confondant, le vin s’installe dans le milieu du palais rapidement, c’est riche ,dense, serré (sans en avoir l’air), toujours longiligne dans sa construction, finement charnu, et plein de goût, la finale est très longue, un peu exotique dans sa palette aromatique , mais d’un magistral équilibre, quasiment sans sensation d’alcool, d’un fondant remarquable , savoureuse, avec cette impression que la minéralité ( que l’on ne perçoit pas nettement ) a équilibré la richesse en alcool  de ce millésime très solaire.

Une réussite majeure dans l’appellation et dans le millésime.

Un vin sensuel, et très jouissif, à boire pour lui-même au top, sur cet échantillon. 

   

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